14 octobre 2009 - Le Télégramme
Il y a plus d'un an, la population du Centre-Bretagne se soulevait contre la décision de fermeture des services de chirurgie et de
maternité de l'hôpital de Carhaix. Hier, en fin de matinée, une cinquantaine de personnes sont venues une nouvelle fois devant le tribunal de Quimper pour soutenir deux militants convoqués devant
le délégué du procureur.
593 € à rembourser
Henri Guillemot, un Carhaisien de58 ans, et une salariée de l'hôpital de Carhaix, étaient convoquées pour des «dégradations légères» commises contre la permanence du député Christian Ménard, le
2juin 2008, à Châteaulin. Le délégué du procureur leur a demandé de rembourser la somme de 593€, correspondant à la franchise des dégâts commis. Un dépôt de plainte avait entraîné l'ouverture
d'une enquête de gendarmerie. Le député a tenu à préciser, hier, que «dans un souci d'apaisement, il ne réclamait que le remboursement de la franchise, alors que les dégradations avaient été
faites avec une extrême violence et les dégâts estimés à plus de 4.000 €. Des dossiers avaient été brûlés et il y avait eu une attaque physique contre mon personnel. L'un de mes assistants avait
eu ses lunettes cassées». Dans un communiqué, le NPA(Nouveau parti anticapitaliste) dénonçait, dans l'après-midi, «l'acharnement judiciaire exercé par Christian Ménard». De son côté, la CGT lui a
adressé une lettre ouverte lui demandant de retirer sa plainte et d'adresser la facture à Antoine Perrin, directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation. «C'est lui qui avait demandé la
fermeture des services de maternité et de chirurgie de l'hôpital de Carhaix». Une décision contestée par le tribunal administratif de Rennes qui exigeait le 25juin2008 la réouverture des services
hospitaliers. «Sans cette décision d'Antoine Perrin, il n'y aurait jamais eu de manifestations des Carhaisiens», ont soutenu de concert le NPA et la CGT.