Depuis deux ans, les Identitaires tentent de s’implanter en Bretagne depuis leur propriété de Guerlesquin. L’an dernier, ils voulaient récupérer le 1er Mai en organisant une manifestation à Landivisiau. Résultat : après des péripéties administratives, ils ont manifesté (à une petite cinquantaine, pour toute la France)… sur dix bons mètres. En face, 300 antifascistes les faisaient remonter dans leur car.
Cette année, ils restent dans leurs murs : le 30 avril, une journée est programmée avec conférence, concert et repas. Et, catastrophe… la bière a failli être absente ! Leur fournisseur refusait d’honorer leur commande après s’être renseigné à la suite de remarques de clients. Face aux menaces de poursuites judiciaires la brasserie a dû céder, mais la prise de conscience est salutaire.
En Bretagne, leur stratégie se veut discrète. Les Identitaires se présentent comme une association écolo promouvant la culture bretonne. Mais ce vernis de respectabilité se craquelle rapidement : agression de promeneurs lors de l’inauguration de leur maison, autocollants anti-immigrés ( note du blog: et mosquées!) et perturbation de cercle du silence, slogan fasciste (en italien) pour conclure un communiqué de presse, hommage à l’abbé Perrot, sympathisant nazi, et au Bezen perrot (milice nazie de nationalistes bretons).
Néanmoins, aux récentes élections cantonales, ils ont présenté deux candidats à Rosporden et Fouesnant sur un programme explicitement d’extrême droite. À Rosporden, ils ont raflé les voix de celle-ci ainsi que celles de l’UMP (absent à ce scrutin) réalisant un score de 15,52 %.
Correspondant
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 100 (28/04/11).
Note du blog:
Etonnante ommission des sonneurs noirs ! Mais finalement pas tant que cela pour un parti comme le Npa, issu d'une Lcr qui refusait déjà de se positionner sur le terrain "breton", soi-disant "miné" de peur de toucher au jacobinisme existentiel de toute gauche française. Et pourtant les deux se sont alliés sans problème à Rennes et Nantes (!) avec Emgann-Breizistance, au risqe de partager avec eux l'étiquette de violents...
Les identitaires ont surtout fait parler d'eux ces derniers temps pour leur haine envers ces deux jeunes gens, les meilleurs "sonneurs" bretons de musique trad'. Ils auraient dû ( du: noirs !) d être disqualifiés pour leur couleur, comme sous Hitler!
Au même moment, la Libre Pensée essayait de jeter le trouble en empêchant le fondateur (Polig Montjarret) du mouvement auquel appartiennent tous les sonneurs (Bodadeg ar Sonerien, fondé en 1943) d'être honoré par le nom d'une école. Ce nationaliste au casier vierge, n'aurait pas été "clair".
Point d'histoire : les plus fameux sonneurs bretons, se faisaient appeler: "Sonerien du", les sonneurs noirs! Les voici revenus!