Citons Arlette dans Lutte Ouvrière:
La journée à laquelle appelle la CGT le 22 octobre n’est pas une réaction à la mesure des
menaces.
Mais cela peut constituer un pas dans ce sens. L’initiative du 22 octobre vient de la seule CGT, les autres confédérations sont aux abonnés absents. La direction de la CGT elle-même a pris soin de n’appeler que les travailleurs de l’industrie privée. Heureusement cependant que des syndicats d’autres secteurs s’y sont adjoints.
L’objectif donné par la direction confédérale de la CGT est “pour le développement industriel et de l’emploi”. Elle se pose en conseillère pour demander au patronat et au président de la République de bien vouloir consacrer les capitaux aux investissements industriels créateurs d’emplois.
Il est ridicule d’implorer le patronat pour qu’il agisse dans l’intérêt de la population alors que ces mois de crise ont souligné à quel point seuls comptent pour
lui ses profits.
Si la spéculation rapporte plus de profits que les investissements industriels créateurs d’emplois, les capitalistes choisissent la spéculation, quitte à ce que la société en crève !
Alors, ce n’est pas derrière le patronat que les travailleurs sauveront leurs emplois et leurs salaires. C’est contre lui.
Défendre l’emploi, ce n’est pas supplier le patronat et le président de la République pour qu’ils mènent une politique “pour le développement
industriel”.
C’est imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Contre une classe capitaliste qui fait payer à toute la société le maintien de ses profits, il faut imposer le droit des travailleurs à un emploi et un salaire correct.
Il faut participer aux arrêts de travail et aux manifestations du 22 octobre pour montrer qu’il y a dans ce pays des travailleurs et des militants qui ne se
résignent pas, qui sont déterminés à résister à l’offensive patronale et qui ne sont pas dupes des fausses voies que leur indiquent les directions syndicales.
Mieux cette démonstration sera faite, plus cela encouragera ceux qui aujourd’hui ne sont pas encore prêts, plus cela rendra possible la suite nécessaire.