blog du Npa 29, Finistère
Dacian Ciolos, le commissaire européen avait été ferme sur ce sujet dans un entretien accordé à Ouest-France en juillet 2012. La France n’a pas obtenu gain de cause. Bruxelles divise par deux le montant des restitutions. C’est un coup très dur pour la filière de poulets export.
« C’est une mesure unilatérale prise par Bruxelles sans la moindre concertation avec la filière poulet export française », dénonce un acteur proche du groupe Doux. Notre métier est frappé de plein fouet, 5 000 emplois risquent d’être touchés en Bretagne. »
Le groupe châteaulinois Doux placé en redressement judiciaire depuis le 1er juin 2012 et l’entreprise Tilly-Sabco de Guerlesquin sont les deux seuls opérateurs européens sur le marché des poulets congelés à destination des marchés du Moyen Orient.
Deux entreprises fragiles
Depuis 1964, l’Europe accorde des aides aux exportateurs pour compenser la différence de compétitivité entre les industriels français avec leurs concurrents mondiaux. La Commission n’a jamais caché sa volonté de supprimer à terme ces « restitutions » au nom d’une certaine orthodoxie libérale. Elle avait déjà entamé le mouvement en 2012 en baissant les aides de 325 € par tonne à 217 €/tonne. Cette fois, elle plonge le curseur à 108 € tonne avec effet immédiat.
Les deux industriels ont reçu 50 millions d’euros l’an passé. L’enveloppe se videra donc de moitié en 2013.
« L’Europe réduit ses soutiens alors que les céréales qui servent à nourrir les volailles ont doublé de prix en un an, rappelle l’acteur de la filière. On marche complètement sur la tête ».
Doux et Tilly savaient que les restitutions étaient sur la sellette. « Nous demandions une période transitoire de 3, 4 ans pour trouver des solutions. Cette fois, on nous demande de régler le problème en deux semaines. C’est impossible. Bruxelles met des bâtons dans les roues à deux entreprises fragiles. Il faudra trouver rapidement des mesures de substitution sinon on repart dans la crise. »
Jean-Paul LOUÉDOC.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-L-Europe-divise-par-deux-les-aides-a-Doux-et-Tilly_55257-2154483_actu.Htm
La décision officialisée hier par Bruxelles de diviser par deux le montant des restitutions européennes destinées au groupe Doux et à Tilly-Sabco provoque l’ire des syndicats.
Une décision synonyme de « mort annoncée de la filière avicole française » pour Nadine Hourmant, déléguée de la centrale FO chez Doux. 5 000 emplois seraient menacés de source syndicale.
Coup dur
Un coup dur de plus, après la liquidation du pôle frais de Doux et le licenciement d’un millier de personnes. Une mauvaise nouvelle pour la filière de poulets export. « Nous ne savons pas comment nous allons nous en sortir, Doux et la filière avicole vont droit dans le mur », poursuit Nadine Hourmant.
La nouvelle pose en effet la question de l’avenir du groupe Doux, en liquidation judiciaire depuis le 1er juin 2012, dont le plan de continuation repose sur le pôle congelé. Les sites de Plouray (Morbihan), Chantonnay (Vendée) et Châteaulin sont directement concernés.
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Commentaire:
Il ne s'agit pas "d'aider les pays pauvres à se nourrir" mais de les rendre dépendants, qu'ils s'endettent pour les nourrir leur population. Ce poulet congelé bon marché ( chaîne du froid non respectée) fait tout simplement disparaître les poulets locaux adaptés à leur environnement.
Mais les travailleurs n'ont pas à payer pour les politiques hsardeuses des capitalistes.