vendredi 7 mai 2010

La
situation de la Grèce est très grave,
mais elle risque aussi de frapper peu à peu l’ensemble des pays européens. C’est ce que l’on peut retenir à la lecture des médias alternatifs sur cette crise.
Le focus est ainsi pointé sur l’énorme injustice qui consiste, pour le système financier internationale, à vouloir faire payer la crise de la dette aux classes moyennes et aux populations les plus pauvres.
Le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-monde estime que le cas grec constitue un ballon d’essai sur ce qui pourrait devenir la règle en Europe et qui a été expérimenté dans les pays du Tiers-Monde à travers les plans d’ajustements structurels : les règles du FMI s’imposeraient ici aussi avec une destruction des mécanismes de couverture sociale et d’accès aux droits au profit d’une dérégulation des marchés .
Si les médias dominant sont obnubilés par la question du renflouement des caisses des Etats en déficit et l’obligation de mettre en place des plans de rigueur, le principal problème pointé, notamment par ATTAC ou les syndicats, est celui d’une logique de financiarisation du monde qui s’accompagne d’un renoncement des chefs d’Etats à garder le contrôle sur le système
économique. Nous en arrivons à une sérieuse crise de la démocratie qui est d’autant plus grave, que les Etats ont réduit leur marge de manoeuvre par une baisse de la fiscalité des classes les plus aisées.
L’autre point d’attention est celui des dépenses militaires annuelles de la Grèce, qui avec les tensions vis à vis de la Turquie ont dépassé, ces dernières années, les 3% du PIB soit le niveau le plus élevé de l’Union Européenne. Ces dépenses ont été faites au profit de pays exportateurs d’armes parmi lesquels la France, l’Allemagne et les Etats-Unis.
A consulter, la sélection d’articles pour en savoir plus sur la crise grecque à travers le web alternatif :