10 octobre par Marche mondiale des femmes
Chèr(e)s ami(e)s de la MMF,
Sous le slogan *« La dette des gouvernements est envers les femmes et non les banques Nous marchons pour une vie digne et durable »*, nos amies de l’Europe ont officiellement lancé son campagne contre la dette et l’austerité. Dès maintenant, vous pouvez suivre les actions faites dans les differents pays attravers le siteweb européen : http://femmeseneurope.eu/
La campagne est construite en alliance avec d’autres mouvements sociaux et organisations tels que le CADTM. Parmi les diverses actions déjà réalisées dans le cadre de la campagne, il y a le video avec témoignage des femmes et une manifestation féministe anti-austérité encouragée par la CN du Portugal.
Veuillez trouvez ci-joint le manifeste de la campagne. Nous vous demandons de partager ce couriel amplement parmi vos contacts.
En solidarité et lutte féministe,
Secrétariat International de la MMF
La dette des gouvernements est une dette envers les femmes et non envers les banques !
En ces temps sombres d’austérité, nous constatons avec indignation l’aggravation des conditions de vie des femmes de notre continent, plus particulièrement celles du sud de l’Europe. Dans beaucoup de pays européens, la crise économique a été utilisée pour concentrer les richesses et le pouvoir dans peu de mains, exploiter au maximum la force de travail, limiter les pratiques démocratiques, réprimer les mouvements sociaux et citoyens, augmenter la haine et la division entre les différents secteurs de la population.
L’Europe du capital s’empare de nos vies et bafoue nos droits, entraînant nos sociétés vers un état d’urgence qui affecte principalement les femmes. Les politiques d’austérité, les politiques conservatrices des gouvernements libéraux veulent imposer des valeurs basées sur le retour des femmes au foyer et au modèle de la famille traditionnelle contre lequel nous féministes, luttons depuis des décennies.
Nous, les femmes, sommes les premières victimes des effets dévastateurs des mesures d’austérité mises en place contre les crises économiques et sociales, parce que nous sommes toujours peu présentes au sein des hiérarchies du pouvoir, économique, politique, social et culturel.
La division sexuée du travail est le résultat des rapports sociaux entre les sexes. Elle assigne les hommes à la sphère productive et les femmes à la sphère reproductive, sphère où nous avons la charge des tâches familiales et domestiques ce qui constitue un frein certain à notre trajectoire professionnelle.
Nous réclamons une vie digne qui place les personnes au centre de la vie face à une économie qui, loin d’être abstraite ou lointaine, détermine et affecte notre vie quotidienne. Ce projet est en danger à cause des politiques d’austérité imposées par les marchés financiers. Celles-ci amènent les États à sauver les banques alors que le devoir des gouvernements est de sauver les personnes.