
En région Centre, si les quatre centrales ligériennes stoppaient leur activité, ce serait 20% de la puissance électrique française qu'il faudrait trouver ailleurs.
Certes, sur la Loire, les barrages de Villerest et de Naussac sont en mesure de procéder à des "lâchures" pour faire remonter le débit du
fleuve et assurer le bon fonctionnement des centrales de Belleville, Dampierre, Saint Laurent des eaux et Chinon. Mais leurs réserves cumulées de plusieurs dizaines de millions de
m3 ne sont pas infinies.
Toujours selon l'Observatoire du nucléaire (organisme de veille nucléaire indépendant) " un accident nucléaire grave est aussi possible : même arrêté, un réacteur doit être refroidi et une
fusion de coeur peut se produire si le débit d'une rivière est trop bas pour assurer ce refroidissement minimal ".
Les pouvoirs publics, eux, se veulent rassurants.
Si effectivement il est possible que des baisses de production d'électricité se produisent en cas de sécheresse persistante, le scénario d'un niveau de la Loire si bas qu'il mettrait la sécurité
des centrales en question est "un scénario hautement improbable".