En Europe, en France, plusieurs langues cohabitent tant en métropole qu’outre mer.
Ces langues méritent toutes un statut public officiel reconnu par les textes à tous les échelons. Tout enfant qui naît ou vit sur un territoire français où existent plusieurs langues a naturellement le droit de connaître et d’apprendre dans chacune de ces langues. Toute personne a le droit de s’exprimer publiquement dans les langues du territoire où elle vit. L’Europe, les états et les collectivités territoriales s’engagent à protéger les langues minoritaires de leurs territoires.
C’est pourquoi, l’enseignement du breton doit, bien entendu, se développer. Cependant, quelles que soient les méthodes pédagogiques adoptées (bilinguisme, immersion), nous ne le concevons que dispensé dans le cadre de l’enseignement public.Permettre que la Bretagne ait les moyens pour l’enseignement de sa langue et de sa culture résulte d’une volonté politique que nous avons.
Si nous comprenons que les modalités d’applications ne puissent ensuite s’élaborer seulement à Paris nous craignons cependant que le concept de Région ne vienne télescoper l’instauration d’une certaine régionalisation par les derniers gouvernements successifs.
Celle-ci n’a en rien modifié la nature de l’état bourgeois. Au contraire, par le jeu des transferts de compétence, elle a contribué à accentuer un certain nombre d’inégalités- dont géographiques, et à servir de cheval de Troie au capitalisme que nous combattons.
Nous sommes, bien entendu, favorables à la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Nous avons toujours affirmé vouloir en finir avec la Véme République et ses institutions. Nous appelons de nos vœux une assemblée constituante qui jetterait les bases d’une nouvelle république sociale. Rien dans ses travaux -nous nous y engageons-, ne s’opposerait à ce que s’applique une Charte européenne des langues minoritaires enfin ratifiée.
C’est pourquoi le NPA et son candidat Philippe Poutou appelle aux manifestations du 31 mars dont celle de Quimper »
La réunification administrative de la Bretagne nous pose d’autant moins de problèmes qu’il s’agit en la matière de liquider le triste héritage laissé par le gouvernement de Vichy. Le décret du 30 juin 1941 présentait les nouvelles attributions des préfets dans un nouveau découpage administratif. Cette réorganisation a été reprise lors de la planification de 1956, puis officiellement approuvée en 1972 lors de la création des Etablissements Publics Régionaux.
Commentaire: Communiqués transmis à la presse et
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