blog du Npa 29, Finistère
Lorsque qu’à partir du 11 février et jusqu’en mars 1963, le pouvoir colonial fait arrêter treize jeunes militants et inculper six autres pour complot contre l’intégrité de l’Etat, la campagne de calomnies est à un niveau élevé.
Il fallut de beaucoup d’énergie pour contrecarrer dans un climat hostile cette propagande. Ce sont des femmes qui prirent l’initiative aux côtés de quelques personnalités, du cercle Victor Schœlcher, de militants du PCM et des futurs membres du Front de défense des libertés publiques.
Le Comité d’aide aux familles des emprisonnés fut au départ majoritairement composé des mères, des épouses, des fiancées des détenus accompagnées des dirigeantes de l’Union des Femmes de la Martinique (U.F.M) très impliquées dans la mobilisation. Dans les premiers meetings publics, les interventions de mesdames Dufond (mère et épouse de l’emprisonné) ou encore de l’épouse et de la belle sœur de Désiré ou de la famille Saint-Louis résonnaient fortement auprès des assistants.
Pour le 1er mai 1963, Doris David, jeune lycéenne de seize ans et membre des Jeunesses schœlchéristes, lut un vibrant hommage au combat des emprisonnés qui galvanisa ceux et celles qui se décidaient à se battre pour leur libération.
Cette mobilisation des femmes ne faiblira pas et lors de la première libération des quatre en juillet 1963, ce fut une foule comprenant un important cortège de femmes qui les accompagna du port à la maison des syndicats. On mesurait alors l’importance dans ce sérieux combat anticolonialiste, la place et le rôle des femmes pour faire basculer l’opinion.
Gilbert Pago
Jeudi 21 février 2013, le G.R.S tiendra un meeting sur les 50 ans de l’affaire de l’O.J.A.M (son histoire, les leçons à tirer, les enjeux, la mobilisation) à l’hôtel L’impératrice à 18 h 30. Nous vous y attendons nombreux et nombreuses.
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http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article27865