15 décembre 2011
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En visite hier dans une usine, Sarkozy a prôné le « made in France ».
Bayrou avait lui vanté le « produire en France » et Marine Le Pen le « achetons français ». La gauche n’est pas en reste, du « patriotisme
industriel » de Hollande au « protectionnisme européen » de Mélenchon, en passant par la « démondialisation » de Montebourg.
Cette démagogie cocardière est une ânerie tant tous les produits industriels renferment du travail venant d’un grand nombre de pays. S’ils se copient quand même
tous les uns et les autres, de l’extrême droite à la gauche, c’est que ni les uns ni les autres ne veulent mettre en cause le système économique capitaliste, sa course échevelée au profit privé
et ne veulent surtout pas s’en prendre à ses bénéficiaires, les banquiers et les grands groupes capitalistes.
Alors, ils disent n’importe quoi, avec la préoccupation, explicite ou implicite, de rejeter sur d’autres pays la responsabilité d’une crise dont tous les pays sont
frappés. On agite, à l’intention des travailleurs d’ici, l’épouvantail des travailleurs chinois ou des produits coréens. En réalité, les suppressions d’emplois sont d’abord dues à la volonté du
grand capital de faire plus de profit avec moins de travailleurs, plus exploités. Et le chauvinisme « économique » a surtout pour objet de nous détourner des vrais
responsables.
Le grand capital n’a pas de patrie, pas plus que l’argent n’a d’odeur ! Les travailleurs n’ont pas à marcher dans ces sornettes, ni à se laisser détourner par
des chiffons que les dirigeants agitent. C’est à nos exploiteurs, aux groupes capitalistes dont les actionnaires sont de toutes nationalités, que nous avons à nous en prendre pour leur imposer
le maintien de nos emplois et du pouvoir d’achat de nos salaires, notre droit à l’existence.
NPA QUIMPER
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dans
A gauche du PS