Une centaine de faucheurs volontaires ont empêché samedi matin au port de Lorient le déchargement d'un cargo panaméen chargé de soja OGM pour dénoncer le manque de traçabilité et exiger l'étiquetage des animaux nourris aux OGM, a-t-on appris de sources concordantes.
«Nous avons fait arrêter le déchargement d'un cargo et sommes montés à bord pour déverser un colorant alimentaire naturel, du brou de noix, sur le soja et assurer ainsi sa traçabilité», a dit à l'AFP Jérémy Renaud, faucheur volontaire qui a précisé que des faucheurs de plusieurs départements étaient présents. Ils étaient plusieurs dizaines selon la police.
Après l'obtention d'un prochain rendez-vous avec la direction générale de l'alimentation, les faucheurs ont récupérés des sacs de soja puis se sont rendus dans un hypermarché de la banlieue de Lorient afin d'achever leur action «de l'importation à l'assiette», a expliqué Jérémy Renaud.
Les militants ont interpellé les consommateurs sur la question de l'étiquetage.
Selon les faucheurs volontaires, 4,5 millions de tonnes de soja OGM arrivent chaque année dans les ports français (Brest, Lorient, Saint-Nazaire, Sète).
D'après le rapport du port de commerce de Lorient, les importations de tourteaux de soja ont représenté 876.713 de tonnes en 2008. Le réseau Cohérence, qui réalise notamment un guide intitulé «consommer sans OGM en Bretagne» a fait savoir de son côté samedi dans un communiqué qu'il soutenait la démarche des faucheurs volontaires et a tenu à rappeler «l'urgence d'un étiquetage des produits animaux nourris avec ou sans OGM».