
Difficultés pour recruter des stagiaires, problèmes de financement… Des salariés de l’Afpa de Lorient sont rassemblés en collectif pour dénoncer une situation qu’ils jugent alarmante.
Un président national qui démissionne, auquel vient de succéder Yves Barou. Des problèmes de recrutement de stagiaires sur des métiers pourtant en tension. La « découverte » du marché concurrentiel… Les difficultés s’accumulent pour l’Association de formation professionnelle pour adultes (Afpa).
2e site de Bretagne
Le site de Lorient (2e Afpa de Bretagne, derrière Rennes) n’échappe pas à ce contexte « paradoxal ». Alors que le ministère du Travail organisait ce mercredi une table ronde sur l’Afpa, un collectif de salariés lorientais, rassemblant du personnel syndiqué et non-syndiqué, se constitue pour « tirer la sonnette d’alarme ».
L’Afpa de Lorient emploie 69 personnes en CDI (dont 35 formateurs). Il y a deux ans, la structure rassemblait encore 82 personnes. En 2010, elle a assuré 82 000 jours de formation, débouchant sur un taux de 80 % d’accès à l’emploi.
Difficile passage au marché concurrentiel
Avant 2011, l’Afpa était subventionnée, elle avait « une enveloppe ». Désormais, c’est un système d’appel d’offres, géré par le conseil régional, qui prévaut.
Inquiets aussi pour les demandeurs d’emploi
Selon ce collectif, faute de remporter les appels d’offres, et donc faute financement, certaines formations sont en danger à l’Afpa de Lorient. C’est le cas de la maintenance, des agents magasiniers, de la compta… S’ils s’inquiètent pour leur emploi, les formateurs du collectif de Lorient songent aussi « aux demandeurs d’emploi (notre cœur de métier), aux entreprises qui ont besoin de personnel formé ».