blog du Npa 29, Finistère
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27 février 2013
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À un an des municipales, la section locale du PCF affirme ne penser qu'au contenu, pas aux places et accords. Pour l'instant, elle veut clarifier les choses : seule Colette Nizard représente le parti au conseil municipal.
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« Seule Colette Nizard porte nos valeurs »
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Le PCF présentera-t-il une liste l'année prochaine, ou s'associera-t-il au PS ? Trop tôt pour le dire. Mais une chose est sûre : « Aujourd'hui, seule Colette
Nizard porte les valeurs du Parti communiste » à la table du conseil municipal. « Les autres (Daniel Gilles et Thierry Goyet, tous deux adjoints, en tête) ne peuvent plus s'exprimer au nom du
parti », tranche Jean-Pierre Culioli. Depuis juin 2011, les élus lorientais étiquetés PCF, mis à part Colette Nizard, ont en effet été « mis en congé du parti », à défaut de pouvoir être
exclus. Cette scission ne serait pas un affaiblissement, selon le bureau de la section, qui compte aujourd'hui 102 adhérents, pour 85 cotisants. « Depuis un an et demi, on a connu une vingtaine
de nouvelles adhésions. Cela nous donne de l'ambition », revendique Jean-Pierre Culioli.
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Hennebont : espoir d'un « rassemblement »
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Assez pour prendre le risque de partir seuls l'an prochain, alors que la fédération connaît des difficultés financières ? La réponse attendra. Seule certitude, la
situation d'Hennebont, dernier bastion communiste du territoire, sera regardée de près. Et pourrait même déterminer le jeu lorientais. Le PCF souhaite en effet « une candidature de
rassemblement » derrière Serge Gerbaud, qu'il veut voir succéder à Gérard Perron. Seulement le socialiste Olivier Prigent serait cette fois sur la ligne de départ. « Le PS a annoncé le nom de
son chef de file, pas sa candidature », veut croire Jean-Pierre Culioli. Qui prévient les socialistes : « Un échec des discussions sur Hennebont pourrait faire achopper celles sur Lorient ».
Les communistes de Lorient, avec un bureau de section rajeuni, affirment leurs ambitions en vue des municipales de 2014. Qu’ils conduiront sans les deux adjoints au maire Daniel Gilles et Thierry Goyet.
La polémique
Jean-Pierre Culioli est le nouveau secrétaire de la section locale du PCF lorientais. Une section qui défend clairement la ligne Front de gauche et son leader national Jean-Luc Mélenchon. Avec ses quelque 100 militants et sympathisants, à un an des municipales, l’heure est à l’état des lieux.
« En 2008, des élus PCF ont été élus sur la liste gauche plurielle du maire socialiste Norbert Métairie. Aujourd’hui, il en reste six dont deux adjoints Daniel Gilles (sports) et Thierry Goyet (transports). Or, à part la conseillère municipale Colette Nizard, qui est toujours dans notre ligne, nous ne considérons plus les autres comme appartenant au PCF », résume Jean-Pierre Culioli.
Divorce prononcé
Le nouveau secrétaire déplore : « En tant que communistes ou se présentant comme tels, nous aurions aimé entendre leurs voix porter nos idées et revendications sur un certain nombre dossiers municipaux. » Le divorce est donc prononcé clairement par le nouveau bureau communiste lorientais qui ajoute : « Nous ne considérons plus Daniel Gilles ni Thierry Goyet comme membres du Parti. Le premier continue à cotiser, mais à minima. Le second a arrêté. » Sollicités récemment par notre rédaction pour connaître leur position sur les prochaines municipales, Thierry Goyet n’avait pas souhaité s’exprimer. Daniel Gilles était aussi resté sur la réserve.
Une liste Front de gauche ?
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En vue des prochaines municipales, Pierre Cuvioli explique : « Nous sommes disponibles pour rencontrer toutes les forces politiques disposées à construire un projet de gauche en respectant l’apport de chacun. » Sinon ? « Il est clair que nous monterons notre propre liste en 2014. » Et probablement sans les deux adjoints actuels : « Nos électeurs lorientais ne comprendraient pas que ces hommes figurent dessus, avec une étiquette qui n’est plus la leur. »
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