9 novembre 2010 à 12h39 - Le Télégramme
Aujourd’hui, un mouvement national de grève, à l’appel de la CGT, FO et du SNU, touche de nombreuses agences de Pôle emploi en Bretagne. Et fait plutôt rare, celui de Loudéac (22) est fermé. Le cas de l'une de ses agents, Martine Mégret, qui vient de refuser un huitième CDD, est devenu, pour les syndicats, "un symbole national".
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« Au départ, cette journée de mobilisation entendait protester contre la dégradation des conditions de travail et des missions de Pôle emploi. Avec le cas de Lydie
Breuilly (Concarneau) et celui de Martine Mégret, à Loudéac, qui n’est toujours pas réglé (sept contrats aidés en huit ans), une autre revendication s’est ajoutée. C’est l’exigence de la
titularisation de tous les CDD ou contrats aidés de Pôle emploi en France», souligne Guillaume Bourdic, délégué du personnel et membre du comité d’établissement régional.
«Le président national de Pôle emploi vient de faire de la provocation en annonçant la fin des 1.500 CDD et la suppression de 300 postes en CDI alors que nous
croulons sous le travail. Celui-ci est dans l’action, dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi sur le terrain et non dans les taches administratives. Des taches que Martine Mégret
remplissait avec compétence. À ce titre, Martine est devenue le symbole de notre mouvement», ajoute Florence Bourdeau, porte-parole du collectif qui soutient la salariée de 57 ans, licenciée
depuis le 31 octobre et qui n’a toujours pas obtenu de CDI.
Le soutien de Marylise Lebranchu
Ce matin, les agents de Pôle emploi étaient venus de Vannes, Lorient, Concarneau, Saint-Brieuc ou
Guingamp manifester devant le site de Loudéac. Martine Mégret continue, quant à elle, à «occuper» les locaux de l’agence, depuis le début de la semaine.
Outre les 2.000 signataires de la pétition et des élus (député, sénateur, maire) ou de chefs d’entreprises, ce matin, elle a reçu un courrier de Marylise Lebranchu,
ancien Garde des Sceaux. «Nous en appelons au bon sens du président national et nous continuerons l’action. La direction ne doit pas compter sur un pourrissement de la situation», précise
Guillaume Bourdic.
- Annie Quelven