manifestation à toulouse contre la politique de benjamin netanyahu © reuters - 2012
TOULOUSE (Reuters) - Une centaine de militants pro-palestiniens ont manifesté mercredi soir à Toulouse pour critiquer ce qu'ils considèrent comme la "politique de colonisation" du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et dénoncer sa visite en France, a-t-on appris de source policière.
En déplacement pour deux jours sur le sol français, le dirigeant israélien a été reçu dans la journée à l'Elysée, où il a assuré être prêt à ouvrir immédiatement des négociations avec les Palestiniens en proposant au président François Hollande de les accueillir.
Les deux hommes sont attendus jeudi dans la "Ville rose", où ils assisteront à une cérémonie d'hommage aux victimes de l'école toulousaine où Mohamed Merah, qui se réclamait d'Al Qaïda, a tué trois enfants juifs et un rabbin au mois de mars.
Entre 100 et 120 militants de divers partis de gauche et collectifs pro-palestiniens ont manifesté sur la place du Capitole, dans le centre de Toulouse, brandissant des drapeaux palestiniens et scandant: "Etat d'Israël, Etat criminel, Hollande complice".
"L'objectif était de se rassembler pour dénoncer la venue de Benjamin Netanyahu, responsable d'un Etat qui pratique une politique de colonisation et d'occupation", a dit à Reuters Claudine Vegas, présidente du collectif Palestine Libre.
Les manifestants ont insisté sur le fait qu'ils ne critiquaient pas la tenue d'une cérémonie d'hommage aux victimes de Mohamed Merah jeudi à Toulouse.
"Nous condamnons toute forme de racisme et de violence, mais on tue aussi des enfants à Gaza. Il n'y a pas deux poids, deux mesures, il y de l'horreur ailleurs. Il faut la condamner partout", a dit Claudine Vegas
Aux côtés notamment du NPA et du Parti de gauche, le Parti communiste s'était joint à la manifestation pour "rappeler l'exigence de reconnaître un Etat palestinien", selon Pierre Lacaze, secrétaire de la fédération PCF de Haute-Garonne.
"Nous appelons au respect du droit international, à l'application des résolutions de l'Onu", a-t-il dit.
"Il n'y aura pas de paix au Proche-Orient sans reconnaissance de l'Etat palestinien. C'est un préalable", a-t-il ajouté, parlant de la construction d'un "mur" de séparation en Cisjordanie comme d'une "aberration".
Jean Décotte, édité par Thierry Lévêque
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