Rassemblement jeudi 30 à 14h15
Devant la mairie de Plouray
L'enquête publique sur le projet de méga-décharge de Plouray pour les rebuts industriels s'achève jeudi soir. Le dossier environnemental déchaîne toujours les passions.
Le projet est d'envergure. Sur 152 hectares de terres agricoles situées sur la commune de Plouray, il est envisagé de créer deux
équipements pour les déchets de l'industrie et du bâtiment. Le premier est un centre de tri pour déchets industriels banals, métaux ferreux et non ferreux (35.000 tonnes par an). Et le second, un
site d'enfouissement pour déchets industriels banals et de résidus de broyage automobiles (100.000 tonnes par an). Pour prendre la mesure de l'équipement, il faut imaginer que l'on réalise, dans
le sol, une excavation d'environ 300m sur 500m susceptible de contenir un immeuble de plus de huit étages. Et qu'on la remplit de résidus industriels dont on ne sait plus quoi faire. Le dossier
de Plouray est porté par la société GED. Dans son capital, on retrouve le groupe Dauphin environnement, spécialiste international du recyclage des déchets et la société NGE (travaux publics). GED
présente son projet comme étant «d'intérêt public». La société assure qu'aucune pollution des cours d'eau n'est à craindre puisque les déchets seront «encapsulés» selon des techniques fiables. Et
elle promet que les nombreux camions qui transporteront les déchets ne passeront pas par le centre de Plouray.
Forte contestation
En revanche, des milliers de personnes (riverains, agriculteurs, élus et associations) et même la région Bretagne se déclarent totalement opposées au projet. Et,
malgré une récente réunion publique qui a permis de confronter les points de vue, la contestation est encore montée d'un cran. Ce sera le préfet qui, au vu de l'enquête publique, prendra la
décision de donner ou non le feu vert à GED, dans le courant du premier trimestre 2011.
Intérêt public ou privé ?
À ce jour, les opposants au dossier GED se posent encore de nombreuses questions sur la pertinence même du dossier. Pourquoi un lieu d'enfouissement des déchets
(bâtiment et automobiles) si loin de leur lieu de production (la zone littorale et les agglomérations) ? «Parce qu'elle présente une faible densité d'habitat, Plouray doit-elle devenir la
poubelle des autres ?». Ils contestent aussi les tonnages annoncés par GED et parlent même de «surcapacité de stockage». Leur argument : les directives européennes et les textes du Grenelle
imposent de plus en plus le recyclage des déchets (jusqu'à 95% en 2015 pour l'industrie automobile). Le projet de GED ne serait donc pas un centre départemental d'intérêt public-avec des déchets
morbihannais enfouis localement-mais un site régional pour «satisfaire les ambitions économiques d'une société privée». Pour ceux qui souhaiteraient coucher leurs observations à charge ou à
décharge, le dossier est consultable en mairie jusqu'à jeudi.
- Flore Limantour
- Source : http://letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan/mega-decharge-de-plouray-56-fin-de-l-enquete-publique-jeudi-28-12-2010-1160867.php
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Méga décharge à Plouray. Le NPA Kreiz Breiz appelle au rassemblement jeudi 30 décembre
Le NPA Kreiz
Breiz appelle la population du Centre Bretagne à manifester son opposition au projet de méga décharge que le groupe Dauphin "environnement" veut imposer aux
Centres Breton.
Comme le projet de maternité porcine à Trébrivan porté par des industiels de l'agro bizness, le projet de décharge à Plouray se fait contre l'avis de la population, contre le respect de l'environnement et ne sert que l'intérêt des industriels au mépris de l'intérêt général.
Rendez vous à 13h45 place de la mairie à Carhaix pour un départ en co-voiturage.