blog du Npa 29, Finistère
15 octobre 2010 à 11h14 - Le Télégramme
Un lycéen a été blessé à l'oeil par un tir de flashball, hier à Montreuil, au cours d'une manifestation contre la réforme des retraire. Dominique Voynet, maire de la ville, a l'intention de porter plainte. Le préfet de Paris a interdit à ses policiers l'usage de cette arme.
Abbygaëlle, élève du lycée Jean Jaurès de Montreuil, était présente jeudi à manifestation contre les retraites qui s'est achevé par une confrontation
entre jeunes et forces de l'ordre. Elle raconte : "des élèves de Condorcet sont venus bloquer notre établissement. Ils se sont introduits dans notre lycée. Des CRS sont arrivés, ils nous ont
encerclés et ils ont tiré sur la foule" au flashball. "L'intervention des CRS a dérapé", assure la jeune fille. Un jeune homme a été touché. Blessé à l'oeil, il a été opéré ce vendredi
matin.
Voynet veut porter plainte
Cette intervention relance la polémique sur l'utilisation du flashball. Dominique Voynet, maire de Montreuil a annoncé qu'elle avait l'intention de porter plainte.
Le préfet de Paris a annoncé ce vendredi la suspension de l'utilisation des flash-ball par les policiers.
Hier soir, jeudi 14 octobre à Saint-Denis, 7 jeunes lycéens et étudiants étaient retenus en garde à vue suite aux manifestations lycéennes qui se sont déroulées dans la journée à travers la ville pour s'opposer à la contre-réforme des retraites du gouvernement.
La police, présente massivement près du lycée Paul Eluard où les lycéens étaient rassemblés, voulait appremment empêcher que cette manifestation puisse se tenir normalement et a joué la stratégie de la tension : gaz lacrymogènes et charges policières contre la manifestation se sont conclues par une dizaine d'interpellations. Quelques personnes ont été relâchées dans la journée.
Nous condamnons l'attitude des forces de l'ordre faite d'insultes et de menaces répétées à l'encontre des manifestants. Après les déclarations méprisantes à l'égard de la jeunesse, c'est le choix de la répression que fait ce gouvernement. Les provocations et les violences témoignent d'une volonté délibérée de répression sysstématique du mouvement lycéen qui s'est exprimée à l'échelle nationale.
Les dégradations et casses constatées ont été favorisées par le dispositif inadapté mis en place par les forces de l'ordre et leurs attitudes provocatrices. Elles ne justifient en rien l'ampleur et la violence de la répression policière.
Nous affirmons notre solidarité avec les lycéens et leur légitime mouvement contre la réforme des retraites. Nous dénonçons les poursuites engagées et exigeons la libération immédiate des jeunes interpellés.
Les salariés, les étudiants, les lycéens seront encore plus fort et plus nombreux, unis, samedi 16 octobre, dans la rue contre la réforme des retraites que veut
imposer le gouvernement.
Sud étudiant, Unef Paris 8, et les organisations de Saint-Denis :
Alternative Libertaire, Europe Ecologie – Les Verts, la Fase, NPA, PCF, PG, Solidaires.
Le 15 octobre 2010.