Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 12:37

270501908.jpg

La neige, tombée en abondance ces derniers jours en France, a créé une belle pagaille sur les routes.

 

Qui n'a pas entendu « Mais que fait la DDE ? » ou « La DDE n'a pas fait son boulot » ? Et pour cause ! Les DDE (Directions départementales de l'équipement) n'existent plus ! L'État se désengage et l'entretien des routes est réparti entre les diverses collectivités locales.

Ainsi, dans le cadre des lois de décentralisation, la grande majorité des routes, y compris les ex-nationales, sont aujourd'hui gérées et entretenues par les départements. Leur entretien était auparavant assuré, jusqu'aux derniers transferts en 2007, par l'État, via les DDE qui, elles, ont disparu dans la réorganisation des administrations.

L'État, lui, n'a gardé la gestion que de quelques grandes routes nationales dites « structurantes » et des voies rapides, en créant en 2007 les Directions interdépartementales des routes (les DIR).

Les communes, de leur côté, sont autonomes depuis longtemps sur ce plan et utilisent leurs propres services municipaux. Mais les communes trop petites, surtout en montagne, profitaient bien souvent de l'aide des services de la DDE pour l'entretien hivernal, à moindre coût, voire gratuitement. Mais après le transfert de compétences, les Conseils généraux abandonnent cette aide et les municipalités doivent désormais avoir recours à des services privés, très onéreux pour elles.

Enfin, comme pour tous les services publics, l'État réduit les effectifs et les moyens de fonctionnement. Pour 2011, le gouvernement annonce une réduction de 27 % des crédits d'entretien des routes nationales. D'après la CGT, rien que les crédits de fonctionnement pour la viabilité hivernale passeront de 169 millions d'euros en 2010 à 153 millions d'euros en 2011, soit 10 % de réduction. Pour faire des économies, l'imagination ne manque pas du côté des décideurs, comme la dernière innovation qui consiste, sur les voies rapides, à ne déneiger que la seule voie de droite dans un premier temps, et la voie de gauche huit heures après. On imagine les conséquences, alors que le déneigement de ces tronçons pose déjà problème du fait de la congestion du trafic autour des agglomérations.

 

L'exemple de l'Isère : Pour le déneigement, c'est la fonte des effectifs

En matière de routes, la politique menée par les départements ne diffère pas de celle de l'État. Les transferts de compétences pèsent de plus en plus lourdement sur les budgets des départements, qui doivent faire face aux conséquences de la crise. Mais les économies envisagées vont toujours dans le sens d'une réduction des emplois et des moyens du service public, avec au passage quelques cadeaux aux entreprises privées par le biais de la sous-traitance.

En Isère, le Conseil général présidé par le député socialiste André Vallini a récupéré la gestion des routes nationales et d'environ 400 agents de l'ex-DDE, au 1er janvier 2007. Un an après le transfert, la direction du CG38 annonçait la suppression de 90 postes à l'entretien des routes. Toutes les tâches et les possibilités de les confier à des entreprises privées étaient recensées.

La sous-traitance, déjà mise en œuvre par l'État, s'est accrue. Entre autres, plusieurs circuits de déneigement, les plus faciles donc les plus rentables, sont assurés par des entreprises qui n'hésitent pas à majorer leurs tarifs, pour un service rendu plutôt mal que bien. Cet hiver des entreprises, faute d'équipements ou d'ouvriers formés, n'ont pu assurer le déneigement. Les agents du Conseil général ont dû pallier cette défaillance au détriment de leur propre travail.

Mais le plus significatif dans la dégradation des conditions de déneigement est la baisse du nombre d'agents titulaires et de vacataires embauchés habituellement pour la période hivernale, baisse accompagnée d'une réduction de 25 % du nombre d'engins. Par exemple, rien que sur le territoire autour de l'agglomération grenobloise, on est passé cette année de 29 à 22 agents, de 16 à 9 vacataires et de 16 à 12 engins. Résultat : des parcours rallongés, donc des rotations moins fréquentes et des agents épuisés. Et pour les usagers, des routes de plus en plus mal déneigées, des bouchons interminables et l'obligation de prendre un congé faute de routes praticables. Quant aux pouvoirs publics, ils ont pris l'habitude, en cas de neige, de pondre des arrêtés pour interdire la circulation des camions ou des transports publics et scolaires.

Par ailleurs, dans plusieurs départements, les Conseils généraux ont décidé de passer la conduite des engins de deux agents à un seul à bord, sous prétexte de modernisation des équipements. En Isère, la mesure devait être effective pour cet hiver mais, pour l'instant, elle se heurte au refus des agents et d'une partie de l'encadrement. Mais les pressions sont grandes et une équipe a dû exercer son droit de retrait pour des raisons de sécurité évidentes. En effet, comment conduire seul un engin, avec peu de visibilité de nuit comme de jour, tout en manipulant des manettes pour les lames, pour déclencher le salage... et répondre aussi à la radio ? De plus, il est fréquent que les agents descendent du camion pour aider les automobilistes bloqués au milieu de la route ou enlever des branches cassées. Alors, à deux, on n'est pas de trop !

Correspondant LO

 

Le «plan grand froid» en Isère : Un service minimum aux dépens des sans-logis

Dans l'agglomération grenobloise, il a fallu attendre plusieurs jours après le début de la vague de froid et de neige mardi 30 novembre (Météo-France mettait ce jour-là le département en « alerte orange ») pour que la préfecture passe le plan « grand froid » du niveau 1 au niveau 2. C'est seulement le jeudi soir, soit trois jours plus tard, qu'elle a accepté d'ouvrir un peu plus les portes des centres d'hébergement.

Pendant ce temps, des dizaines de familles, des centaines de personnes ont dû se débrouiller pour trouver refuge à la gare, dans des halls d'immeubles, ou comme elles ont pu.

Comme chaque année à l'approche de l'hiver, les services préfectoraux mettent en place des lieux d'hébergement, en faisant faire le travail par les associations caritatives, ce qui coûte moins cher à l'État. Mais ces structures d'accueil déjà en place, il ne s'agissait surtout pas de les ouvrir en grand, sous peine de voir le dispositif saturé dès le premier jour. Un aveu qui montre que le nombre de places (318 pour tout le département) est très insuffisant.

Au niveau 2 du « plan grand froid », chaque personne est censée être à l'abri. Ce qui n'est d'ailleurs pas vrai, car il n'y a pas de place pour tout le monde. Mais même ceux qui ont un lit ne sont pas au chaud tout le temps. Certaines structures sont loin de Grenoble : l'une est dans un village de Chartreuse à environ 1 000 mètres d'altitude, à 12 km par une route de montagne, avec, pour les hommes, l'obligation de quitter les lieux en journée. Il faut retourner sur Grenoble chercher abri et nourriture. Une autre est à une demi-heure à pied de l'arrêt de bus le plus proche...

La préfecture est revenue au niveau 1 dès lundi 6 décembre, les températures ayant temporairement augmenté, si bien que beaucoup de personnes sans abri n'ont pas eu le temps de se rendre compte qu'avec le niveau 2 elles avaient, contrairement à d'habitude, une chance d'avoir une réponse positive quand elles téléphonent au 115.

Le préfet appelle hypocritement chacun à « veiller aux plus fragiles », ce qu'il se refuse à faire lui-même.

Correspondant LO

Partager cet article
Repost0

commentaires

Contactez le NPA du Finistère

 

faou

 

UNE-190.JPG

 

cgt-gg.jpg

 

affiche_Peillon_Fioraso_BAT_0_0.preview.jpg

 

encart npa taille normale

 

 

nukleel-nam-bo-ket.jpg

accueil
*

Brest

06 42 22 96 37

brest.npa@gmail.com

 

Quimper

06 59 71 42 21

quimper.npa@gmail.com
 

Le blog sur les

questions maritimes

L'autre grenelle de la mer

 

Le blog de solidarité avec

les camarades arabes

Revolution arabe 

 

fermoez-fesse.jpg

Recherche

Actions !

Pour plus de détails voir les liens: 

 

diapo prisonnier palestine

Soirée prisonniers palestiniens

AFPS Brest

mardi 16 avril

20H30

Maison des syndicats

 

sortir-copie-1.jpg


manifestants-hopital-SUD-copie-1


Quimper Gourmelen

Rassemblement

vendredi 19 avril

8 h 45


foto2-205-ebf3f

 

Fermez Cofrents

(pays Valencian)

 

 

laniion.jpg

  Concert à Lannion

 

no nuk

 

Dimanche 28 avril

Brennilis

anti-r-1-r-copie-1.jpg

 


robertbelle5mai13DZ

 

 

Mardi 7 mai

 Yves-Marie Le Lay,

Président de

Sauvegarde du Trégor

  Douarnenez

Librairie l'Ivraie à 20h00

 

nddk.jpg

 

yy.jpg

 

st nnonon

 

grece.jpg