Neo Security, un grand groupe français de sécurité, compte 7 000 salariés.
À Lorient comme dans la plupart des arsenaux il assure la sécurité de DCNS (Direction des constructions navales systèmes et services). Les 120 travailleurs de Neo Security font du
gardiennage aux portes, à bord, ce sont les pompiers de l'entreprise, etc. Les horaires sont élastiques, par contre les salaires sont toujours au minimum.
Aussi, depuis le 28 septembre, une partie d'entre eux ont décidé d'exprimer leur ras-le-bol. Au départ à une poignée, ils ont installé à l'entrée principale de DCNS, la porte Colbert, des
banderoles et même une tente, débrayant de 7 h à 9 h. Progressivement, d'autres gardiens et pompiers se sont joints au mouvement, jusqu'à une quarantaine après deux semaines de lutte, avec maints
encouragements des ouvriers de DCNS.
« On nous en demande de plus en plus, mais les salaires ne suivent pas », disent les grévistes, bien décidés à aller jusqu'au bout. Ils réclament un changement de coefficient, qui ferait
augmenter leurs salaires d'environ 120 euros.
La sécurité n'étant plus assurée à bord, le travail ne peut plus avancer, ce qui inquiète la direction de DCNS,
qui a sa part de responsabilité dans cette situation car c'est bien elle qui tire les prix des marchés de sous-traitance vers le bas. La direction de Neo Security, elle, a d'abord essayé le
chantage, l'intimidation, mais loin d'affaiblir le mouvement, cela l'a au contraire durci.
Lundi matin 17 octobre, encore rien n'ayant bougé le week-end, tous les grévistes se sont retrouvés à la porte principale de l'arsenal avec banderoles et drapeaux, bien décidés à continuer
la grève jusqu'à ce que leur direction cède.
Correspondant LO
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2255&id=27