« Le nucléaire sûr n'existe pas». C'est pour cette raison que des militants de Greenpeace se sont introduits ce lundi matin à 6 h 00 dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), a annoncé l'organisation écologiste, une «intrusion» confirmée par la gendarmerie.
Huit militants sont entrés dans la centrale selon une source de la gendarmerie, qui a indiqué que certains militants avaient déjà été interpellés.
«Une partie des militants a réussi à grimper sur le dôme de l'un des réacteurs, où ils vont déployer une banderole: 'Le nucléaire sûr n'existe pas'», a expliqué Axel Renaudin, chargé de communication de Greenpeace.
«Il est facile d'atteindre le coeur d'une centrale»
«Le but est de démontrer la sensibilité des installations nucléaires françaises, et à quel point il est facile d'atteindre le coeur d'une centrale», a souligné Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires pour Greenpeace.
Elle a dénoncé l'audit lancé par le gouvernement sur la sécurité des centrales nucléaires, y voyant «une opération de communication qui ne prend en compte que les risques déjà identifiés dans le passé et ne tire pas les leçons de Fukushima».
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a été choisie par Greenpeace «car elle est la plus proche de Paris», à 95 km, selon Greenpeace.
Des tentatives d’intrusion ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans la centrale nucléaire EDF de Blaye (Gironde) et dans le centre de recherches nucléaires de Cadarache (Bouches-du-Rhône), a annoncé la direction de la gendarmerie. Des échelles et des banderoles ont été retrouvées près des sites par les gendarmes qui n’ont procédé à aucune interpellation, a-t-on précisé de même source.