9 mai 2012
Les grévistes de la faim qui s'opposent au projet de futur aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes ont annoncé ce mardi avoir mis fin à leur mouvement après l'annonce par les collectivités locales d'une demande de suspension des expulsions des propriétaires et des exploitants. Le premier à avoir entamé cette grève de la faim, Michel Tarin, un agriculteur de 64 ans, en était à son 28e jour de jeûne.
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"Nous arrêtons notre mouvement suite aux propositions du conseil général de Loire-Atlantique, du conseil régional des Pays de la Loire et de la mairie de Nantes qu'il n'y pas d'expulsions avant la fin des recours en justice engagés à la date du 4 mai", a déclaré un porte-parole, Cyril Bouligand.
Michel Tarin, 64 ans, qui en était à son 28e jour de grève de la faim et a été rejoint par cinq autre jeûneurs depuis le 27 avril, a expliqué ne pas vouloir "quitter ces terres tant qu'on n'a pas l'assurance de pas gagner en justice".
Un projet très contesté
Les grévistes demandaient la suspension des expropriations, des propriétaires comme des exploitants, dans
l'attente de l'issue de plusieurs recours en justice qu'ils ont déposés contre le projet d'aéroport.
L'aéroport doit être construit d'ici à 2017 à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes.
Ce projet, validé par l'Etat, est soutenu par le PS, qui domine les collectivités locales concernées, et par l'UMP. Il est contesté notamment par Europe Ecologie-Les Verts, le Parti de Gauche et le Modem, ainsi que par de nombreuses associations locales et la Confédération paysanne.
La procédure d'expropriation des propriétaires et des exploitants situés sur la concession de 1.600 hectares attribuée au groupe Vinci a démarré en janvier 2012.