
Par (16 juillet 2012)
Elles ont tout des OGM, mais ne sont pas considérées comme tels.
Les plantes mutées sont pourtant conçues en laboratoire, soumises à des évolutions génétiques à coups de pesticides, de chimie ou de rayons X, par mutagenèse. Elles arrivent maintenant dans nos assiettes. Sans réglementation, sans traçabilité, les plantes mutées pourraient même envahir la filière bio. Des paysans et des citoyens ont procédé à un premier fauchage de tournesols mutés en Isère, ce 14 juillet.
« Dans l’huile de tournesol que vous achetez, il y a une partie issue de tournesols mutés.
En région Rhône-Alpes par exemple, on sait qu’il y avait 30 % de tournesols mutés en 2011 », déplore Guy Germain, paysan dans l’Isère. « Aujourd’hui c’est du tournesol, demain ce sera du colza, il faut que les consommateurs s’emparent du sujet ». Guy Germain est l’un des premiers agriculteurs condamnés pour le fauchage de colza transgénique en 1997 avec la Confédération paysanne. Ce 14 juillet 2012, il a récidivé. A l’appel du collectif des Faucheurs volontaires, il s’est déplacé à Auberives-sur-Varèze (Isère) pour procéder à un fauchage symbolique de tournesols mutés.