blog du Npa 29, Finistère
24 février 2012 à 07h19
Ils ne décolèrent pas et entendent mener des actions fortes, a priori bloquer des avions, ces prochains jours. Les opposants à la réduction du nombre de vols entre le continent et Ouessant se sont réunis cet après-midi sur l'île.
Plus de 120 personnes se sont réunies à la salle polyvalente d'Ouessant, de 14 h 30 à 16 h, ce jeudi. Elles ont parlé de l'évolution de la desserte aérienne entre Guipavas et Ouessant, à partir du 1er avril. Il a été décidé de mener des actions fortes d'ici au 5 mars, date de la tenue de la commission permanente du conseil général, qui doit entériner la décision annoncée la semaine dernière. Les Ouessantins demandent toujours à être reçus ce jour-là.
Des courriers aux élus du département
Surtout, et c'est nouveau, des blocages d'avions (voire de bateaux ?) sont très fortement envisagés. Des courriers seront envoyés à tous les conseillers généraux du Finistère, pour contester les données menant à réduire le nombre de dessertes, que ce soit sur le nombre de jours de service ou sur l'aspect financier. "Nous contestons ces chiffres", explique Dominique Moigne, membre du comité de défense des usagers de la ligne aérienne Ouessant-Guipavas.
Dialogue de sourds ?
Interrogée sur l'impossibilité de dialoguer avec les opposants à cette évolution, regrettée par Pierre Maille (le président du conseil général) cet après-midi, elle lui renvoie l'ascenseur. "Ils n'avaient quà faire une réunion publique à Ouessant. Ils ne l'ont pas faite, c'est un peu pour cela que nous nous sommes constitués", indique-t-elle.
Le maire confirme
Le maire d'Ouessant, Denis Palluel, qui n'a pu participer à la réunion de ce jeudi, confirme l'imminence d'actions. Lui aussi dénonce les chiffres présentés par le conseil général. Il regrette qu'on passe bientôt de deux avions à un seul, fût-il plus moderne. Avec la certitude de devoir fermer la ligne quelques semaines par an pour la maintenance, et l'absence de solution de rechange en cas de panne.
Denis Palluel regrette que Pierre Maille a "voulu discuter une fois le cahier des charges rédigé". Et que des demandes concernant les liaisons par bateaux, depuis des années, n'ont pas été entendues.