Le Pakistan a connu, le 11 septembre 2012, deux incendies d’entreprises particulièrement meurtriers.
Quelques 300 employé.es de Ali Enterprises, à Karachi, ont notamment trouvé la mort, ce qui en fait l’une des plus importantes tragédies dues aux conditions de travail inhumaines imposées au salariat.
Au moins 300 travailleuses et travailleurs, selon les dernières estimations, ont trouvé la mort à Karachi (la métropole industrielle au sud du Pakistan) dans l’incendie de leur usine de confection Ali Enterprises qui produit pour l’exportation. Ils étaient un millier dans ce bâtiment de quatre étages, souvent des jeunes femmes, qui ne possédait qu’une sortie accessible. Bien des victimes sont mortes de suffocation, bloquées dans les sous-sols.
D’autres ont été grièvement blessées après avoir sauté dans le vide pour échapper aux flammes. Le même jour, 25 salarié.e.s ont été tués lors d’un autre incendie – celui d’une usine de chaussure – à Lahore, dans le centre du pays. L’identification des victimes s’avère difficile, nombre d’entre elles étant des contractuels non déclarés, embauchés par des sous-traitants. Il faut ajouter que l’entreprise de confection elle-même n’avait pas d’existence légale [1].