8 octobre 2010 - Le Télégramme
Répondant à une journée nationale d'actions des salariés de la branche associative, une vingtaine de salariés de l'Association des Paralysés de France ont débrayé pendant deux heures, hier après-midi, au foyer de Keraman.
Ce mouvement, à l'appel de la CGT et de Sud, a connu une forte
mobilisation parmi le personnel du foyer de vie des Paralysés de France, de l'unité de vie extérieure, du service d'accompagnement et de suivi à domicile et de l'accueil. Ils entendent, en
effet, protester contre la révision «à marche forcée» de leur convention collective du 31octobre 1951, décidée en mars dernier pour être effective en janvier 2011, par la Fédération des
établissements hospitaliers d'aide à la personne (FEHAP). «Actuellement, nous assistons à une remise en cause de toutes les conventions collectives du secteur social et médico-social visant à
supprimer tous les acquis conventionnels (métiers, qualifications, missions, ancienneté, congés trimestriels, déroulement de carrière, instauration de salaires au mérite...)», rapporte une
porte-parole des salariés.
Des conditions de travail difficile
Ces derniers dénoncent une «logique financière de rentabilité et d'économies qui l'emporte sur la qualité du service rendu». «Contrairement à ce qu'on nous
martèle, ce n'est plus la personne qui est au coeur du dispositif». Ils évoquent également les difficultés de leur travail liées à l'accompagnement des personnes handicapées, qui est à la fois
physique et moral, mais aussi à leurs conditions de travail, notamment en raison des horaires et des temps partiels imposés en vue d'une flexibilité du travail. Alors que des délégations de
salariés devaient «s'inviter» au congrès national de la FEHAP, qui se tenait hier et aujourd'hui à Nantes, les salariés entendent maintenir la pression et continuer à se mobiliser pour faire
entendre leur voix.