- En cas de victoire de votre parti, quelles sont les trois mesures prioritaires que vous prendrez pour le secteur agricole ?
2. Nous favoriserons les petites exploitations et plus particulièrement en bio. Il faut donc réformer le foncier : l’État doit intervenir en acquérant des terres et en les cédant à des jeunes sous forme de baux de carrière. Il faut supprimer les écarts qui existent entre DPU (car ils favorisent par exemple les producteurs qui étaient en maïs irrigué lors de l’introduction des DPU). Il faut plafonner les DPU par exploitation. Il faut interdire progressivement mais rapidement tous les biocides et pendant une période transitoire les taxer lourdement (afin de compenser le coût subi par la collectivité pour dépolluer l’eau).
3. Sur le plan syndical, contrôle et gouvernance, nous ferons respecter le pluralisme syndical : il faut en finir avec la cogestion par la FNSEA de toutes les structures agricoles (chambres agricoles, MSA, Crédit Agricole, coopératives, organisations de producteurs) sans parler des liens avec le ministère de l’agriculture. La société doit protéger l’agriculture, et en corollaire la société civile doit pouvoir entrer dans les instances de réflexion, de contrôle et de gouvernance.
Elle repose sur un modèle libéral qui est intenable sur le plan économique, social et écologique. Lui passer une couche supplémentaire de vernis vert ne résoudra pas les problèmes auxquels est confronté l’agriculture française.
L’écologie a un rôle primordial dans notre projet :





Il ne s’agit donc pas de « verdir » la PAC mais de repenser l’agriculture.
Il faut stopper l’exode rural, ce qui permettra de revivifier le tissu social rural et de maintenir les services publics.






Il faut donc redonner aux paysans la possibilité de vivre de leur travail sans être à la merci des multinationales de l’agroalimentaire ou de la grande distribution. Il faut relocaliser les productions pour recréer un lien direct entre producteurs et consommateurs. Sur le plan social, le mutualisme ne remplit plus sa fonction et des transferts ont lieu chaque année du système général vers l’agricole. Il faut donc fusionner la MSA avec la Sécurité Sociale.
Par contre nous orienterons la recherche publique vers des méthodes écologiques et soutenables, et nous ne doutons pas que le rendement à l’hectare de l’agriculture biologique peut être augmenté tout en « agradant » les sols et en préservant les milieux naturels. Ces techniques demandent plus de main-d’œuvre, mais chaque paysan supplémentaire est aussi un chômeur en moins.
Cela dit, c’est une évidence que tous les pays (et pas seulement les pays européens) devraient être autosuffisants pour la plus grande partie de leur alimentation.
Les surfaces de terres arables sont en diminution constante, nous perdons désormais un département tous les sept ans à l’artificialisation des terres (infrastructures de transport, habitat, zones de toutes sortes). Et cela alors que la population mondiale ne fait qu’augmenter et atteindra bientôt 9 milliards.
Il ne faut donc pas espérer de l’agriculture qu’elle remplace en plus les centrales nucléaires et les puits de pétrole ! Sans mentionner le fait que le bilan carbone et environnemental des agro-carburants est négatif. Par contre, il serait souhaitable que les fermes soit énergétiquement autonomes en produisant le carburant pour faire tourner leurs tracteurs et l’électricité pour faire fonctionner leur équipement (nous voulons des fermes équipées de photovoltaïque et non pas des « fermes » photovoltaïques).
Quant à la préservation de la biodiversité, elle est essentielle à une agriculture soutenable. Seuls des écosystèmes diversifiés et équilibrés nous permettront de nous passer de pesticides et de faire face aux bouleversements climatiques qui nous attendent.
Il s’agit donc :



