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Patrice Bergen, directeur général délégué d’Ipsos France, n’a pas convaincu les grévistes de la plate-forme téléphonique de Plérin en leur rendant visite récemment.
Plus de 80 % des salariés vacataires de Plérin et de Bordeaux de l’institut de sondage Ipsos ont refusé cet après-midi les nouvelles propositions faites par leur direction. Les négociations bloquent notamment sur le paiement des jours de grève. La grève a commencé le 6 octobre. Le mouvement porte sur la prime de partage des profits.
La « prime Sarkozy », comme elle est autrement appelée, est une disposition obligatoire pour les entreprises de plus de cinquante salariés ayant versé un dividende en progression par rapport à la moyenne des deux dernières années. Concrètement, cela équivaut à un bonus pour quelque 4 millions de salariés du privé. Mais si cette prime est obligatoire, son montant est variable et doit être négocié entre les syndicats et la direction.
Au moment de l’annonce de la mesure au printemps, François Baroin, alors porte-parole du gouvernement, promettait 1 000 € de prime par salarié. Du côté de Ipsos, on est bien loin de la somme annoncée. La direction générale a d’abord proposé une prime de 6 € avant de monter à 24 €. « Cette base est si indigne que nous avons décidé de rompre les négociations », expliquent les syndicats.
Ipsos France emploie 1 200 personnes dont 600 permanents et autant de vacataires.