7 août 2012 à 16h27 -
"Quand on n'a fait que découper et étriper des dindes pendant 30 ans, difficile de faire autre chose" : les salariés de l'abattoir Doux de Pleucadeuc sont inquiets pour l'avenir. Ce mardi matin, les syndicalistes de l'usine morbihannaise ont rencontré le préfet du département.
"On a soumis au préfet nos inquiétudes, car dans le meilleur des cas, seules 134 personnes seraient reprises, sur 394 à Pleucadeuc", explique Christiane Le Gouesbe, déléguée centrale CFDT. Les éventuels repreneurs du pôle frais du groupe volailler, en liquidation judiciaire, ont jusqu'au vendredi 10 août pour déposer leurs offres auprès du tribunal de commerce de Quimper, la période d'activité s'achevant au 10 septembre faute de repreneur.
"On ne se fait pas beaucoup d'illusions"
Il faut que les salariés soient le plus rapidement possible informés sur leurs droits sociaux afin qu'ils ne reçoivent pas leur lettre de
licenciement sans informations préalables", a souligné la syndicaliste, ajoutant que "tout le monde souhaite qu'il y ait des repreneurs, même si on ne se fait pas beaucoup d'illusions".
"Situation tendue" dans l'entreprise
Mme Le Gouesbe évoque une "situation tendue" dans l'entreprise, où "les gens se demandent qui va pouvoir rester, en application des
critères retenus (âge, ancienneté, charges de famille...)".
"On est dans des campagnes où l'emploi n'est pas à la pelle", a-t-elle ajouté, préconisant des mesures d'âge pour les quelque 200 salariés âgés entre 50 et 60 ans.
"Quand on n'a fait que découper et étriper des dindes pendant 30 ans, difficile de faire autre chose".
De leur côté, les salariés de l'abattoir de poulets de Sérent, toujours dans le Morbihan, ont prévu d'organiser une opération
escargot jusqu'à la préfecture de Vannes e mercredi matin.
- La redac web avec AFP