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6 mars 2013 à 17h40
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L'abattoir Doux de Pleucadeuc (56) fermera ses portes fin mai sauf reprise de dernière minute. Les 147 salariés, qui l'ont appris hier mardi, se disent "dégoûtés".
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Cette fermeture pourrait intervenir à la fin du mois de mai, à l'issue de la période d'observation de l'entreprise Doux, en redressement judiciaire depuis le 1er juin. A moins, évidemment, qu'un repreneur ne se manifeste d'ici là, ce qui semble peu probable vu les difficultés que rencontre la dinde française actuellement.
L'entreprise qui abat 35.000 dindes par semaine va passer à 25.000 dindes début avril.
La CGT a par ailleurs proposé ce mercredi la reprise du groupe Doux par une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), qui regrouperait les salariés, les collectivités locales, des partenaires privés, etc. pour assurer la continuation de l'activité.
- Frédérique Le Gall
Doux. La CGT propose de mettre en place une société coopérative d'intérêt collectif
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6 mars 2013 à 19h05
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A quelques semaines de la fin de la période d'observation du Groupe, en redressement judiciaire depuis bientôt un an, la CGT de Doux suggère de mettre en place une société coopérative d'intérêt collectif qui permettrait aux 2.000 salariés de prendre leur destin en main .
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"Pour le groupe Doux nous pensons que le modèle alternatif d’une Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) est envisageable, même si effectivement le dossier est important mais est adapté à la taille de l’entreprise. Tout en ayant les mêmes mécanismes que la SCOP, la SCIC permet d'associer le plus de partenaires possibles : les salariés, les collectivités territoriales, des partenaires privés, des financeurs ... etc, qui cautionneraient la démarche entrepreneuriale. Cela ne peut pas rester uniquement entre salariés", explique Raymond Gouiffès, délégué syndical central, qui ajoute : "si les principaux objectifs poursuivis sont l'efficacité économique, le développement local, l'utilité sociale, le maintien de l’emploi, la sécurité alimentaire, le projet SCIC peut attirer beaucoup de bonnes volontés, convaincre le plus grand nombre (y compris les sceptiques) en montrant que nous nous battons pour survivre en temps de crise et qu’on ne ne cherche pas à se 'planquer' derrière l'Etat providence. Nous sommes absolument convaincus que l'ensemble de la communauté industrielle, commerciale, juridique, financière, politique participera avec cette équipe qui veut prendre son destin en main."
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