Le discours positif de la direction de l’hôpital ne les convainc pas.
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Ce jeudi matin, les membres du comité de défense des urgences, du smur et des services afférents de l’Hôtel-dieu de Pont-l’Abbé ont tenté, sur le marché, de convaincre la population de la nécessité de signer une pétition pour le maintien des urgences, du smur, et du bloc opératoire en 2014. 530 personnes l’ont signée.
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Face au Comité de défense qui a recueilli 530 signatures à sa pétition hier, Thomas Deroche, le directeur de l’Hôtel-dieu de Pont-l’abbé, a réaffirmé ce vendredi matin que le transfert des actes de chirurgie de l’hôpital vers Quimper en 2014 ne remettait pas en question l’existence du service des urgences et du Smur, et que les urgences vitales ne seraient pas affectées.
Ce transfert est prévu dans le cadre d’un plan d’adaptation décidé en 2011, qui doit permettre de redresser la barre financière de l’établissement en développant une offre plus adaptée aux besoins du territoire, et en mutualisant les moyens techniques de chirurgie avec Quimper.
En 2012, l’activité de l’hôpital a progressé de 25 % en médecine. Par conséquent, l’Hôtel-Dieu devrait connaître une réduction de son déficit.
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Pont L'Abbé. Le comité de défense de l'Hotel-Dieu relance l'action
17 décembre 2012
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Joël Touzé et Françoise Lecroq ont invité les personnes concernées par la défense des urgences et du Smur de l'Hôtel-Dieu à une réunion. 14 personnes s'y sont rendues... mais la pétition a recueilli 10.000 signatures.
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Les maires du Pays bigouden avaient reçu une invitation pour assister à la réunion du comité de défense des urgences, à transmettre à tous les élus. Joël Touzé a regretté qu'aucun d'entre eux n'ait fait le déplacement. Seules quatorze personnes ont répondu à l'appel, mais Françoise Lecroq a rappelé qu'environ 10.000 personnes avaient signé les pétitions, pour le maintien des urgences à l'Hôtel-Dieu.
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Après un bref rappel de l'origine de la création du comité de défense par Joël Touzé, et des rencontres avec l'ARS (Agence régionale de Santé) et avec
l'Hôtel-Dieu, Françoise Lecroq a donné son avis sur ce qui lui paraît le plus grave. Entre autres les responsabilités, chaque hôpital pilotant un groupement à Quimper, les urgences seraient
gérées par l'Hôtel-Dieu. Aucun personnel supplémentaire n'étant prévu, «comment faire du mieux sans personnel supplémentaire», s'est interrogé Françoise Lecroq.
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«Il y aura des morts!»
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Un débat sur la meilleure manière de mener une opération de communication a amené à la création d'une nouvelle pétition. «Ne plus dire «c'est trop tard, on ne
peut pas», car on peut toujours revenir en arrière», a précisé Françoise Lecroq, tandis que Joël Touzé, lui, insistait sur le fait que si une personne en danger vital doit aller à Quimper,
«Il y aura des morts!». Et de préciser «qu'une personne prise en charge rapidement et soignée correctement sera un plus pour la société».
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