Environ 200 personnes - 250 selon les organisateurs - ont manifesté, hier matin, dans les rues de Pontivy, àl'occasion de la Fête du travail. Parmi elles, certains membres du conseil municipal.
«On a toujours manifesté à Pontivy les 1er mai. Il n'y a aucune raison que cela change. En plus aujourd'hui, les gars de Loudéac sont avec nous. Pour eux comme pour
nous, aller au rassemblement départemental à Hennebont aurait été trop compliqué et trop loin». Hier, sur la Plaine, un vieux militant CGT a tenu à mettre les points sur les «I» aux
syndicalistes qui ne comprenaient pas que l'UL de Pontivy qui avait reçu le soutien de militants de la FSU et de l'Unsa décide
d'organiser son propre rassemblement.
«Casse sociale»
Cette année, c'est Johann Hervé, jeune secrétaire de l'UL CGT de Loudéac qui a pris la parole au nom de tous ses camarades, face aux grilles de la
sous-préfecture.
«En ces temps de crise et de casse sociale, dans cette atmosphère nauséabonde où les étrangers, les syndicats, les minorités et ceux qui luttent pour légalité et
la fraternité sont montrés du doigt et accusés d'être la cause de tous les maux présents et à venir, ce jour emblématique du 1er
mai doit être l'occasion de rappeler ce que jamais nous ne devrions oublier».
Des semaines de 48 heures
«Depuis 1889, chaque 1er mai, est une journée de manifestation pour l'amélioration des
conditions de vie et de travail de cette classe laborieuse dont nous faisons partie. À l'époque, les travailleurs se battaient pour la limitation à huit heures de la journée de travail et
l'obtention de la semaine de 48 heures. On les traitait de fous, on les accusait de vouloir la ruine des industries et de la France. Ce type de discours, les classes dirigeantes continuent de
les relayer (...)». Priorité à l'emploi, en particulier des jeunes; lutte contre la précarité; la promotion des salaires et du pouvoir d'achat sont les thèmes qui ont ensuite été abordés par le
leader syndical. Et de conclure: «Tous ensemble-, nous continuerons à défendre nos valeurs et nos revendications de progrès social,
dans une République où la justice sociale devra être réhabilitée. Nous ne lâcherons rien».