De notre envoyée spéciale à Port-Leucate (Aude), Bérangère Lepetit | Publié le 26.08.2012, 23h58 | Mise à jour : 27.08.2012, 00h03
«La crise n'est pas une fatalité ! Partout des gens se battent, des gens résistent !», a clamé Philippe Poutou vers 23 heures, appelant à une «mobilisation générale» dans une intervention publique très applaudie, l'une de ses premières depuis le 22 avril, 1er tour de la présidentielle, où l'ouvrier de Blanquefort (Gironde) avait réuni 1,15% des voix. L'ancien candidat a évoqué les 100 premiers jours du gouvernement Ayrault, retenant notamment le «plafonnement des revenus des dirigeants dans les entreprises publiques, la promesse du mariage des homosexuels, ou encore la loi sur le harcèlement sexuel».
Poutou, «il est vraiment phénoménal !»
Il est aussi revenu sur «l'explosion de colère» d'Amiens (Picardie), taclant l'intervention du ministre de l'intérieur «oublié par l'UMP», Manuel Valls, mais aussi les déclarations de Jean-Luc Mélenchon lundi dernier sur France Inter, qui avait qualifié de «larbins» les jeunes d'Amiens. «On ne fait pas partie des gens qui pensent que ces jeunes-là sont les larbins du capitalisme», a assuré Philippe Poutou. Hésitant parfois dans son intervention, mais toujours souriant, Philippe Poutou a déclenché l'hilarité des militants qui ont commencé à chantonner: «Il est vraiment ! Il est vraiment phénoménal !»
Parmi les intervenants également: Aurore Martin, une militante âgée de 33 ans, membre du parti politique indépendantiste basque Batasuna et actuellement sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, mais aussi des militants du principal parti d'opposition en Grèce Syriza (gauche radicale). Invités de marque sur la plage de Port-Leucate : l'Europe, avec le pacte budgétaire européen, qui sera soumis au vote de l'Assemblée en octobre. Pour la porte-parole du NPA Christine Poupin qui a appelé à «l'organisation de la riposte»: «Une autre Europe est nécessaire et ça passe par le rejet de ce traité». Elle n'a pas répondu, cependant, à l'appel lancé quelques heures auparavant par le Front de gauche d'organiser une grande journée d'action le 30 septembre prochain contre le TSCG.
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