La grève étudiante, dans la foulée du mouvement Occupy/Occupons et de la grève étudiante chilienne, et à son image, se transforme en début de soulèvement social. Ce faisant, elle met à l’épreuve le mouvement social organisé, particulièrement les syndicats et les partis politiques.
Les Libéraux et la CAQ ont favorisé la ligne dure et la manière dure. Québec solidaire, dés le départ, a non seulement appuyé la grève mais ramené à l’avant-scène son choix de la gratuité scolaire. Option nationale l’a suivi sur ce terrain. Le PQ, se contentant d’abord de la seule critique des Libéraux, a fini par arborer le carré rouge puis appuyer la revendication du gel des frais de scolarité… plus l’indexation.
Tous en appellent à la « paix sociale », quelque soit la méthode dure ou molle, craignant comme la peste, ouvertement ou discrètement, l’émergence d’un pouvoir de la rue.
Si on s’assigne comme but stratégique un Québec (et un Canada) anticapitaliste, c’est-à-dire écosocialiste [1] et si on identifie la lutte pour
l’indépendance du Québec comme le maillon faible de la bourgeoisie canadienne [2] l’atteinte de ce but stratégique passe par la lutte pour l’indépendance… y compris pour le Canada.
Jusqu’à quel point la grève étudiante rapproche-t-elle le peuple québécois du but ? Toute émergence d’un embryonnaire pouvoir populaire nous en approche, encore doit-il être souhaité et favorisé par un parti de gauche.
Toute lutte sociale de grande envergure y contribue, encore doit-elle être prise à bras le corps par le mouvement social organisé, surtout syndical. Toute revendication doit être placée dans la perspective de l’indépendance. À tous ces niveaux, le bât blesse.
Voilà un défi lancé aux collectifs anticapitalistes de Québec solidaire, jusqu’ici aux abonnés absents.
Pour en savoir plus:
http://www.lagauche.com/lagauche/index.php
http://www.quebecsolidaire.net/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec_solidaire