Une marche est organisée par le collectif Alerte à l'ouest, dimanche 25 mars, dans le cadre de la
Semaine pour les alternatives aux pesticides. Du poil à gratter à la Fête des fleurs.
Quatre questions à
Gérard Sebbah-Le Bras et Marie-Hélène
Rudel, membres d'Alerte à l'ouest.
Pourquoi une marche à La
Torche ?
Autour du site de la Torche, trois professionnels
(Hollandais et Angevins) cultivent intensivement bulbes à fleurs et carottes de sable, sur environ 500 hectares. La bulbiculture utilise toutes les méthodes de l'agriculture intensive :
apport d'engrais et de produits phytosanitaires, drainage ou arrosage, destruction des talus et des haies, détournements de cours d'eau, etc.
Les méfaits de cette culture sont démontrés depuis des
années par des associations comme Eau et Rivières de Bretagne ou Bretagne vivante. Nous organisons cette marche en partenariat avec ces dernières et huit autres associations. Notre action se
justifie d'autant plus que la Fête des fleurs a lieu en ce moment (jusqu'au 18 avril). Des tracts seront distribués aux visiteurs dimanche.
Qu'est-ce que le collectif Alerte à
l'ouest ?
Le collectif existe depuis quatre ans. Il est
constitué d'une cinquantaine d'écologistes du Pays bigouden, du pays de Douarnenez et du Cap-Sizun. Notre but est de sensibiliser le plus grand nombre aux problèmes que représentent les
pesticides, les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les agrocarburants. À cette fin, nous organisons des conférences, des projections, des débats, des tables rondes. Nous nous battons
aussi pour encourager l'alimentation bio dans les écoles, les hôpitaux et plus généralement dans la restauration collective.
Pourquoi êtes-vous opposés à l'utilisation des
pesticides ?
On retrouve des pesticides partout : dans l'air,
l'eau, la pluie. Ils sont apparus en Europe depuis un demi-siècle et ont été présentés comme seule alternative. Pour nous, l'agriculture bio est la seule solution. La FAO (Organisation des
Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) a justement déclaré qu'elle pouvait nourrir le monde. Les pesticides sont responsables de nombreuses maladies (Parkinson, Alzheimer,
cancers, stérilité...). Ils sont aussi responsables de la disparition de nombreuses espèces végétales et animales (abeilles, batraciens, hirondelles, lucioles, etc.).
Comment se déroule cette
semaine ?
La 7 e édition de la Semaine pour les alternatives aux
pesticides se tient du mardi 20 au vendredi 30 mars, période de reprise des épandages de pesticides. Sept cents événements sont programmés dans 21 pays d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Asie
centrale : conférences-débats, ateliers, marches, projections de films, animations pédagogiques, repas bio, fermes ouvertes... Les objectifs ? Informer sur les risques des pesticides,
promouvoir d'autres solutions et mobiliser le public face à ce fléau.
Dimanche 25 mars, parking de la Torche.
12 h, pique-nique et marche à 14 h, de 3-4 km jusqu'à
la chapelle de Tronoën.
Jean-René RIVOAL
Ouest-France - Pont-L’Abbé
- 20 mars 2012