
Suppressions de postes, modification du déroulement des carrières…
Troisième mouvement depuis la rentrée.
Les syndicats d’enseignants des écoles, des collèges et des lycées publics sont toujours opposés à la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite. Ils demandent « l’annulation des 14 000 suppressions de postes » prévues pour la rentrée, comme le résume le syndicat FO de l’Éducation.
Le front syndical est large, à l’exception notoire du Sgen-CFDT qui, déjà, ne s’était pas associé à la précédente grève du 15 décembre.
Ce non-remplacement se traduit par une augmentation du nombre d’élèves par classe ; des suppressions de postes dans les Rased, les Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté ; des suppressions de postes de remplaçants…
L’Éducation nationale doit faire appel à des profs qu’elle recrute par petites annonces ou à Pôle emploi.
Les syndicats refusent également le projet de réforme de la notation des enseignants. Le ministère de l’Éducation nationale veut la confier en totalité aux chefs d’établissement, principaux et proviseurs.
Et ôter toute part aux inspecteurs pédagogiques. Recrutés à bac + 5, « les professeurs des écoles sont désormais des ingénieurs pédagogiques », considère Avenir écoles, le syndicat CFE-CGC de l’Éducation qui estime qu’ils n’ont plus à être évalués « par des inspecteurs extérieurs à l’établissement ». La CFE-CGC ne s’associe donc pas au mouvement.
Surtout, les enseignants rejettent le nouveau système d’avancement de carrière, beaucoup plus lent que celui qui existe actuellement.
Dans les écoles, le ministère prévoit 12,83 % de grévistes. Ils pourraient atteindre 55 % en Mayenne et dans le Calvados, selon le SNUiip, syndicat des profs des écoles. Dans les collèges et les lycées, les grévistes ne sont pas obligés de se déclarer à l’avance.