11 novembre 2012
Hier, les Jeunes agriculteurs (JA) sont intervenus sur deux sites, à Saint-Renan et Plouzané, pour alerter sur l'importance de conserver du foncier agricole.
La manifestation d'hier s'inscrivait dans le cadre de la semaine nationale de préservation du foncier agricole, pour pointer du doigt
la perte, pour l'agriculture française, de l'équivalent d'un département tous les sept ans. Les Jeunes agricuteurs se sont rendus sur la zone d'activités de Mespaol, à Saint-Renan, pour illustrer
leur propos. L'an dernier, ils avaient déjà labouré un terrain innoccupé et planté du blé. Ils ont recommencé, hier. «Sur un demi-hectare, la récolte a représenté l'équivalent de 12.500 baguettes
de pain», expliquait une agricultrice. Les Jeunes agriculteurs, qui ont rencontré le préfet, il y a 15 jours, lui ont demandé que les zones d'activités relèvent d'une gestion départementale et
non plus des communes.
«Des gaspillages considérables»
«Chacune veut avoir sa Zac et cela entraîne des gaspillages considérables», estiment-ils. Les agriculteurs évoquent des terrains achetés depuis trois ans par des
artisans qui ne construisent pas ou des emprises qui pourraient être mieux organisées dans l'espace. «Au lieu de faire au fur et à mesure, on crée un gruyère», expliquent-ils. Ils pointent
également un manque de concertation avec les agriculteurs. «En cas de travaux, il faut que ces derniers démarrent après les récoltes», réclame notamment David Louzaouen, trésorier des Jeunes
agriculteurs du canton de Saint-Renan et responsable Porc pour le département.
Il estime que l'action menée l'an dernier a permis de faire avancer les choses mais que le compte n'y est pas encore. Les agriculteurs se sont rendus également à
Plouzané, hier, à Lumina exactement, pas loin du vélodrome, pour y labourer et semer. Il s'agit d'un ancien terrain de foot en friche, avec une salle omnisports attenante, aujourd'hui murée, qui
sont propriétés d'EDF. «Voilà un terrain d'un hectare qui ne sert à rien depuis trois, quatre ans et qui pourrit», estime Julien Hindré, agriculteur à Plouzané et président cantonal pour les
Jeunes agriculteurs.
Crucial pour les générations futures
Quant à leurs préoccupations, les manifestants ont reçu le soutien de Didier Le Gac, maire de Lampaul-Plouarzel et conseiller général. L'élu explique que, dans sa
commune, davantage de maisons se construisent aujourd'hui sur une même surface, en cas de programme d'habitations». «On manque de terres pour installer les jeunes, le problème est crucial pour
les générations futures», déclaraient les agriculteurs présents hier.
Commentaire: Ma doué, des khmers verts à la FDSEA! Ils votent pas à gauche quand même!