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Communiqué LDH
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Le Sénat vient, à la quasi-unanimité, de voter un projet de loi porté par l’UMP qui priverait les familles, dont les enfants sont placés auprès des
services de l’Aide sociale à l’enfance, des deux tiers des allocations familiales de la totalité de la prime de rentrée scolaire. Ce serait alors les départements qui percevraient ces
allocations.
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La LDH considère que le retrait d’allocations relève de la punition morale et pas du traitement social.
Cet aspect est particulièrement visible en matière de logement. Alors que l’augmentation du nombre de placements est directement liée à l’aggravation de la crise, l’accès à un logement décent et stable est l’un des problèmes majeurs des familles, à fortiori quand elles sont parmi les plus pauvres.
Il n’est guère possible de croire que la privation d’allocations – puisque les familles à la rue subissent le placement de leurs enfants – soit le début d’un règlement de leur situation. Où l’on voit que la vengeance sociale se cache sous le manteau du souci des enfants.
La LDH refuse la fausse idée qui fait de la fraude le comportement explicatif de la protection sociale. A cette aune, les chômeurs le seraient volontairement, les allocataires seraient des assistés sociaux et les pauvres les responsables de leur pauvreté. La Ligue des droits de l’Homme attend de la représentation nationale qu’elle fasse que la loi ne fragilise pas encore plus des familles en détresse.
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Paris, le 3 avril 2013
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http://www.ldh-france.org/Privation-d-allocations-familiales.html
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Le Texte: http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl11-640.html