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Le ministre de l’Éducation Vincent Peillon a présenté son projet de loi le 23 janvier.
Il poursuit la même ligne politique que la droite, comme tout le gouvernement, et les moyens déployés pour l’enseignement sont clairement insuffisants.
Les élèves devront choisir un parcours de manière individuelle et l’orientation se fera en adéquation avec « les besoins prévisionnels des entreprises », avec des cartes de formations différentes selon les régions. Dans les collèges et lycées, des représentants d’entreprises pourront même siéger au conseil d’administration pour « aider » à proposer des projets. Elles auraient donc une influence directe sur les programmes ! Le bac ne serait donc plus national, mais différent d’un endroit à l’autre.
Le projet de loi prévoit aussi de renforcer la décentralisation pour la maintenance et la construction des écoles, collèges et lycées.
Ce sont les départements et régions qui les prennent déjà en charge, ce qui veut dire que tous les établissements n’ont pas les mêmes chances d’être bien entretenus, selon qu’ils sont dans une région plus riche ou plus pauvre. Les responsables régionaux pourraient même louer les locaux des lycées et collèges à des entreprises, afin de se faire de l’argent ! L’État se désengage petit à petit car ça lui coûte moins chère d’attribuer le financement au niveau local : les dépenses seront minimum.
L’éducation civique serait remplacée par une éducation « morale et laïque », c’est-à-dire qu’on va nous apprendre le respect des règles comme si on nous cassait pas assez la tête avec ça ! On nous apprendra certainement à dénoncer le « terrorisme islamiste » et à ne pas critiquer les politiques de l’État français. Nous sommes donc loin d’un projet de loi qui aurait pour objectif de créer une école émancipatrice comme le prétend Peillon.
La création des 60 000 postes promis par Hollande et un mythe. Les créations sont en réalité des remplacements de profs partant à la retraite. Le budget net de l’Éducation nationale baisse par rapport à l’année 2012. Alors que la majorité des lycées ont déjà des classes de 35 à 40 élèves, nous allons découvrir d’ici la fin du mois le nombre de postes attribués à chaque lycée.
Le 31 janvier, une grève et des manifestations sont organisées pour montrer au gouvernement que nous refusons d’être la génération sacrifiée au service du patronat !