Les syndicats de PSA Peugeot Citroën s'inquiètent pour l'usine de Rennes : selon eux, la suppression d'une équipe de nuit et la fin de la fabrication de la Citroën C6 pourraient toucher un millier de personnes. Un comité central d'entreprise devrait se tenir avant fin juillet : le sort des sites d'Aulnay-sous-Bois et de Rennes devraient y être scellés.
"1.000 personnes seraient concernées" par la suppression de l'équipe de nuit qui travaillait sur la 508 et l'arrêt en décembre de la fabrication de la C6, un modèle lancé en mai 2006, explique Franck Don, de la CFTC. Ces craintes sont partagées par Nadine Cormier, de Force ouvrière : "A la fin de l'année, on sera entre 1.000 et 1.200 en sureffectifs. Comment fera-t-on l'ajustement?".
La syndicaliste évoque le recours possible à des mesures comme le chômage par rotation, avec des semaines travaillées et des semaines chômées, ainsi que les offres de mobilité et de mutation sur d'autres sites. Une autre solution serait des aides au départ à la retraite, qui pourraient être prises pour la tranche d'âge 54-56 ans, qui représente un pourcentage non négligeable de l'effectif.
L'usine de Rennes, qui fabrique les gros modèles du constructeur automobile français, est déjà durement frappée par le chômage partiel, avec 32 jours au total cumulés entre le début de l'année 2012 et fin mai dernier.
300 CDD pas renouvelés fin juillet
La direction du site avait annoncé à la fin mai que 300 contrats à durée déterminée et intérimaires ne seraient pas renouvelés sur le
site de Rennes-La Janais, à compter de la fin juillet, que des mesures de mobilité géographique seraient proposées à la rentrée pour des salariés en CDI et que
des mesures de chômage tournant seraient prises. Mais elle n'avait pas chiffré les sureffectifs créés par la suppression de l'équipe de nuit.
De 12.000 à 5.800 salariés en 7 ans
L'usine de Rennes, qui comptait encore 12.000 salariés en 2005, a vu ses effectifs fondre au fil des années
pour compter 5.800 personnes aujourd'hui. Dans le cadre de l'alliance conclue entre PSA et le groupe automobile américain General Motors, cette usine pourrait à présent perdre la fabrication de
la remplaçante de la berline Citroën C5, qui serait confiée à GM. Une décision sur ce sujet est attendue le 31 octobre par les syndicats.