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Deux jeunes Quimpéroises de 22 ans se sont dits oui en mairie de Quimper, ce midi. Un mariage ? Non, un pacs. Mais célébré comme de vraies épousailles.Ouest-France
L’une en costard d’homme. L’autre en robe rouge et blanche, un bouquet à la main. Aurélie Combe et Cédrine Roblédillo, deux jeunes Quimpéroises de 22 ans, se sont dits oui en mairie de Quimper, ce midi. Un mariage ? Non, car le mariage homosexuel n’est pas prévu par la loi en France.
Aurélie Combe et Cédrine Roblédillo célébraient leur pacte civil de solidarité (pacs). Mais comme de vraies épousailles. Ce, grâce à une nouvelle disposition mise en place par la ville de Quimper depuis quelques mois : célébrer la signature du contrat de Pacs en mairie devant le maire ou un élu. Une cérémonie sans aucune valeur juridique, qui existe aussi déjà dans d’autres municipalités françaises depuis quelques années.
Pour cette première célébration de pacs à Quimper, le maire lui-même a reçu les deux jeunes filles dans la salle des mariages de la mairie. Il portait son écharpe tricolore. « Déclarez-vous publiquement avoir déclaré un pacs l’une avec l’autre », leur a-t-il sollonellement demandé. Les deux jeunes filles ont répondu « oui » et se sont échangées des alliances puis un baiser. « Dans notre société, il y a couple dès que deux personnes vivent ensemble, quelle que soit leur orientation sexuelle, a souligné Bernard Poignant. Et elles n’ont de compte à rendre à personne. »
Après la cérémonie, les deux jeunes filles sont parties « fêter ça comme un mariage ». Et Aurélie de rappeler : « On est tous les mêmes. Ce n’est pas parce qu’on est hétéro ou homo. » Cédrine enchaîne : « C’est le même amour entre deux personnes. »
Si le mariage homosexuel est un jour autorisé, elle compte alors bien repasser devant le maire pour se marier pour de bon, cette fois. En attendant, les voilà pacsées pour la vie. Avec des enfants. Car Aurélie a un petit garçon et une petite fille.