Une vingtaine de militants du Mouvement de la Paix de Cornouaille, surtout des retraités, ont commémoré l’anniversaire des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, à Quimper, ce samedi matin. Ils ont lancé des petits bateaux chargés de fleurs sur le pont Médard, au bout de la rue Kéréon, en centre-ville.
Ces deux bombardements, les 6 et 9 août 1945, ont fait 320 000 morts. « Un acte criminel, à mettre en relation avec les guerres actuelles, en Afghanistan ou en Libye, dans lesquelles la France est particulièrement impliquée », n’hésite pas à dire Christian Colimard, animateur du Mouvement de la paix.
À ses côtés, Jean Salaud, 74 ans, opine. Cet ancien ouvrier des arsenaux a été mécanicien pendant 16 ans sur les sous-marins nucléaires à Cherbourg et L’Île Longue.
« J’ai toujours été un militant de la paix malgré ce travail. Comme dit le poète, « pardonnez-moi si je fonds des canons, pardonnez-moi s’ils tueront un jour, mais ce n’est pas moi qui les fais faire. »
Également ancien d’Algérie, il préside aujourd’hui l’association républicaine des anciens combattants (Arac) du Finistère. « Cette association est née dans les tranchées de la guerre 14 - 18 avec deux mots d’ordre : « Guerre à la guerre » et « La jambe d’un soldat vaut bien celle d’un général ».
La guerre ne résout rien. Anatole France disait « on croit mourir pour la patrie, alors qu’on meurt pour les industriels ». C’était vrai en 14, c’est toujours vrai aujourd’hui. »