blog du Npa 29, Finistère
Ça gronde à l’hôpital Gourmelen, à Quimper (Finistère). Les psychiatres de l’établissement de santé mentale ont lancé un préavis de grève pour mardi 15 mars. Ils s’opposent au projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques. Elle sera étudiée par les parlementaires ce jour-là.
Qu’est-ce qui coince ? Le projet de loi, imaginé après le drame de Pau, prévoit la possibilité de garder un malade « en rétention pendant 72 heures à son arrivée à l’hôpital pour l’observer. C’est comme une garde à vue psychiatrique ! », tempêtent les psychiatres de Gourmelen. Ils dénoncent également « la possibilité de pratiquer des soins sans consentement au domicile d’un patient. C’est résumer les soins à la contrainte et aux seuls traitements médicamenteux. Alors qu’on travaille sur la confiance et le consentement depuis trente ans ! »
Troisième pomme de la discorde : « La création d’un fichier des personnes internées, comparable aux fichiers des personnes délinquantes. Ça met à mal le secret médical qui, si nous le trahissons, relève du pénal. »