
« Trop politisé »
Force ouvrière, qui a pris l'habitude de faire cavalier seul, ne sera pas présente. « L'union locale FO n'a rien prévu » admet Patrick Velin, son responsable. À titre personnel, je partage le sentiment de Jean-Claude Mailly, premier secrétaire confédéral. Cette année, c'est trop politisé. Notre syndicat conserve sa neutralité. » Allusion à la prise de position de la CGT.
Quant à la CFDT, avant même le premier tour, l'union départementale n'avait pas prévu d'initiative. « Par peur de rattrapage politique » souligne Isabelle Letty, responsable de l'union de pays. Mais, à la CFDT comme à FO, ces positionnements n'interdisent pas l'initiative personnelle.
Les syndicats ne sont pas les seuls acteurs du 1er mai.
Le NPA (nouveau parti anticapitaliste) veut faire du rassemblement quimpérois « un raz-de-marée antiraciste et antifasciste contre la droite. Le premier mai est une journée de lutte internationale des travailleurs et des travailleuses, une journée de solidarité internationale, une journée pour les droits des salarié(e)s, l'exact contraire de tout ce qu'incarne Sarkozy ».
De son côté Attac fait le lien entre le 1er mai et le 6 mai.
« Le 1er mai, nous refuserons l'austérité généralisée et la division du peuple voulues par la droite et l'extrême-droite. Le 6 mai, il faut balayer Sarkozy et ses provocations grotesques, comme ce rassemblement du « vrai travail » : une insulte à tous les travailleurs, qu'ils soient chômeurs, salariés, fonctionnaires, précaires... »
A noter que la Ligue des droits de l'Homme organise de son côté, un pique-nique de la Fraternité à Kermoysan.