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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 13:41

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L’émeute aux portes de l’assemblée nationale contre la république parlementaire dans la nuit du 6 février 1934 marque un tournant de l’histoire française de l’entre deux guerres. Ce jour-là, toute la droite fait bloc dans la rue contre le gouvernement du radical Daladier.


Quittant la stabilité relative existant depuis la fin de la première guerre mondiale, le pays s’avance vers des affrontements majeurs. De fait, de 34 à 37, une nouvelle vague révolutionnaire surgit, après celle de 17-23, dont l’issue décidera de l’entrée ou non dans une nouvelle guerre mondiale. Derrière les forces qui s’affrontent ce 6 février, se profilent les ombres d’Hitler, des tenants du régime de Vichy, et le combat antifasciste, le Front Populaire, la grève générale de juin 1936 et la résistance.


Les effets de la crise de 1929


La France n’est touchée par la crise économique mondiale de 1929 qu’à partir de 1930, et surtout 1931, essentiellement en raison décollage économique survenu entre 1913 et1929 : l’indice de production industrielle a progressé de 40%. Le pays a rejoint le peloton de tête des pays développés, même si un tiers de la population active reste paysanne.


Les gouvernements de droite (« bloc national ») ou dirigés par les radicaux socialistes (soutenus par le PS dans le cadre du « cartel des gauches ») tentent de remédier à la crise par la diminution des dépenses publiques.

La crise provoque entre 1929 et 1935 un effondrement de la production industrielle (moins 25% et plus encore dans le textile, la métallurgie, le bâtiment) et du commerce extérieur (moins 60%). Le pouvoir d'achat moyen diminue de 20%, le chômage double, des renvois massifs d’immigrés sont organisés.


La montée du fascisme


Partout en Europe prospèrent sur la crise des organisations fascistes, nationalistes, racistes, pratiquant volontiers une certaine démagogie anticapitaliste, mobilisant des masses de petits bourgeois en voie d’être ruinés, d’ouvriers déclassés, de lumpen-prolétaires et d’étudiants qui font des démonstrations de force et s’attaquent aux organisations ouvrières. Soutenues, financées par une partie des capitalistes, elles servent de masse de manœuvre à la bourgeoisie dans ses projets d’instauration d’Etats forts mieux à même que le régime parlementaire classique à répondre à la situation, en attendant d’être l’ultime recours.

 

Mussolini prend le pouvoir en 1922, Salazar en 1926. Mais la victoire d’Hitler en 1933 a une autre signification, dans un pays où 6 millions de travailleurs sont organisés dans les syndicats et les partis ouvriers (PS et PC). En réponse à la crise économique aussi bien que devant ce danger autoritaire voire fasciste, et en particulier après la victoire emblématique en Allemagne, une réaction va s’opérer dans les profondeurs des classes ouvrières de différents pays et des luttes, parfois désespérées, vont s’engager avec ou sans l’aval des directions traditionnelles. L’URSS elle-même, qui avait sous-estimé le danger fasciste, craint maintenant pour elle.

 

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Service d'ordre de la CGT à la manif du 12 février


Les forces en présence en France


C’est la période de division acharnée entre le Parti Communiste (30 000 adhérents : la politique de division a provoqué une diminution par quatre du nombre des adhérents de 1921) et les socialistes appelés « sociaux-fascistes » par les communistes (120 000 militants, ils viennent de perdre un courant sur leur droite, les « néo-socialistes »). La même division existe entre la CGT (dirigée par les socialistes) et la CGTU (dirigée par les communistes).


L’extrême-droite est forte de 100 à 150 000 militants dont une partie est militarisée.

 

De multiples ligues nationalistes, groupuscules fascisants réclament le renversement de la république, un état autoritaire ou corporatiste. Des groupements de combat des jeunesses patriotes, des chemises bleues de Coty défilent dans Paris au pas militaire, sous les ordres de chefs. L’organisation pour la restauration de la monarchie, l’Action française regroupe des dizaines de milliers de militants et des groupes d’action, les camelots du roi. Les Croix de Feu, l’association fondée en 1927 au départ composée d’anciens combattants décorés au feu, dirigée par de La Rocque depuis 1930, est devenue une ligue d’extrême droite, avec un programme peu défini, mais contre les métèques, profiteurs, politicards. C’est rapidement l’organisation la plus massive et la mieux organisée, avec une association soutenant son action regroupant, en 1934, 130 000 militants, des groupes de « combat » et de « défense », les « dispo» organisant de 1200 à 1500 militants. Les milieux d’affaires leur apportent un soutien financier.

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