21 mai 2012 à 16h30
La nomination à Matignon de Jean-Marc Ayrault rend-elle la perspective d’une réunification de la Bretagne encore plus hypothétique? Le nouveau Premier ministre n’y a, en tout cas, jamais été favorable.
Pas de procès d’intention mais ses partisans le savent bien: l’élection de François Hollande -pour laquelle beaucoup ont milité- et la nomination de Jean-Marc
Ayrault au poste de Premier ministre ne constituent pas des atouts pour la réunification de la Bretagne.
«Ça va être très compliqué. On connaît la position de Jean-Marc Ayrault qui n’a jamais été un chantre de la réunification», reconnaît Mona Bras, porte-parole de
l’UDB, tout en se félicitant que le poids politique de la Bretagne ait été reconnu dans le nouveau gouvernement.
Pas favorable à "la modification des frontières"
D’autant plus compliqué que pendant la campagne présidentielle, François Hollande avait, sur ce
sujet, tenu des propos qui rejoignaient plutôt la position de celui qu’il a choisi comme Premier ministre. «Je ne suis pas partisan de la modification des frontières», avait-il, notamment,
expliqué lors de sa venue à Rennes.
«J’espère qu’ils nous aideront»
Faut-il en conclure que la perspective de la Bretagne à cinq
départements n’a plus aucune chance d’aboutir, sinon d’avancer, au cours des cinq prochaines années ? Pas forcément. Il y a des raisons qui, aux yeux des partisans de la réunification, font que
le dossier n’est pas forcément enterré.
Commentaire d'un lecteur du Télégramme:
NOEL ET LA BRETAGNE
Demander à l'état français de réunifier la Bretagne c'est comme si on demandait à une dinde de fêter noel . Cette amputation n'est pas innocente et elle a commencé
bien avant 1941 le décret qui n'a été qu'une tentative parmi d'autres le décret a d'ailleurs été annulé à la libération et a été repris par la suite lors de la création des régions programmes
Tout cela n'est qu'une entreprise qui a débuté dans la foulée de la révolution française pour que la Bretagne en tant qu'entité politique disparaisse à jamais.
Mais les partisans de la réunification doivent sortir de la rhétorique Pétain Vichy pour répondre à ceux qui se demandent à juste titre qu'apporterait le retour du pays nantais.
Commentaire du blog
C'est tout à fait vrai que l'intention des états français, monarchie puis république, à toujours visé à l'assimilation de la "nation bretonne", à sa dilution dans "l'entité française". L'intention y était, mais malgré les" vilains instituteurs de la république" force est de constater que le peuple breton est toujours là.
Inutile de reprendre la rhétorique des nationalistes bretons, pour qui la république et elle seule, cause de tous nos malheurs, oubliant que pour les rois, la Bretagne était "le Pérou de l'Europe". C'est reprendre une logique du passé, les nationalistes du 19è défendant la monarchie avec le clergé, tandis que le peuple breton prenait parti pour la république.