2 avril 2010
Les inégalités se sont creusées entre Français les plus aisés et le reste de la population entre 2004 et 2007, relève l'Insee, dans une étude qui paraît aujourd'hui.
Alors qu'elles ne représentent qu'1% de la population, les personnes à très hauts revenus perçoivent 5,5% des revenus d'activité, 32% des revenus du patrimoine et 48% des revenus exceptionnels déclarés (plus-values, levées d'options).
Le nombre de personnes riches est en forte augmentation: entre 2004 et 2007, 70% ont gagné 500.000 euros par an et 28% plus de 100.000 euros par an. Le niveau de
vie annuel moyen des personnes vivant en France métropolitaine s'est établi en 2007 à 21.080 euros, soit environ 1.760 euros par mois, contre 20.750 en 2006 (1.730 euros par mois). Ce sont les
50-64 ans qui sont les mieux pourvus, avec près de 25.000 euros annuels.
Les «chocs» familiaux
A l'autre bout du spectre, en 2007, le seuil de pauvreté correspondait à un niveau de vie de 908 euros par mois et concernait 13,4% de la population, soit huit millions de personnes. Les familles
monoparentales et les chômeurs restent particulièrement exposés au risque de pauvreté monétaire. «Plus de 30% des personnes vivant au sein d'une famille monoparentale sont ainsi confrontées à la
pauvreté», note l'Institut de la statistique et plus du tiers des personnes appartenant à un ménage immigré vit sous le seuil de pauvreté.
Les événements familiaux, comme le décès d'un proche ou le départ d'un enfant du foyer (le ménage perd des prestations familiales voire des aides au logement) constituent les premiers facteurs de basculement dans la pauvreté.