Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

blog du Npa 29, Finistère

S'opposer ou soutenir, le PCF devra choisir (OF)

vendredi 08 février 2013

Allié local et opposant national du PS, le Parti communiste, en congrès jusqu'à dimanche, peut-il faire éternellement le grand écart ? Début de réponse avec les municipales.


Sa placidité apparente ne doit pas faire illusion : Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, en congrès jusqu'à dimanche à Aubervilliers, est confronté à un choix cornélien.


Rester l'allié de Jean-Luc Mélenchon ?

 

Ce serait se fâcher avec les socialistes et s'isoler. Prendre ses distances avec le Parti de gauche ? Ce serait prendre le risque de n'être plus rien, électoralement parlant, alors que le Front de gauche réuni ne pèse déjà que 7 %.

 

Faire alliance avec le PS pour les municipales ?

 

C'est compliqué alors que se multiplient les drames sociaux dont le PC ne peut pas se désolidariser. Se faire la guerre au Parlement et faire « ami ami » au conseil municipal ? Bonjour la schizophrénie... « Notre positionnement est très, très clair, explique Pierre Laurent. Le cap actuel de la politique gouvernementale ne nous convient pas. Nous n'acceptons pas la perspective de l'échec d'une politique de gauche. »

 

Réponse du PS : « Le PCF, résume Jean-Christophe Cambadélis, invente la contestation au sommet et l'union à la base. » « Je pars de l'idée que les communistes veulent la réussite pour la France », espérait hier, Harlem Désir, dans nos colonnes. À vérifier.

 

« Mélenchonisé », le PC va moins mal


Car depuis qu'il s'est « mélenchonisé », le PC se porte moins mal. Le Front de gauche l'a relancé. Selon un sondage Ifop pour L'Humanité, il apparaît moins ringard et comme « un parti qui s'est transformé » par 30 % des sondés (23 % il y a trois ans). Comparé à la bruyante rhétorique de Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent semble presque raisonnable. La multiplication de conflits sociaux sur son vieux terrain de l'industrie lourde conforte sa stratégie d'opposition au gouvernement et peut lui faire retrouver quelques rougeurs.


Seulement, on ne prospère pas indéfiniment aux dépens de son camp. Il y a un moment où la radicalité de gauche servira la droite. Et si le PC seul ne pèse pas lourd, il peut être, pour le PS, un appoint précieux pour conserver des villes et un Sénat sur le fil. À gauche, on se tient par la barbichette.


Michel URVOY.
*
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article