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blog du Npa 29, Finistère

Sécurité. Les sociétés privées en pleine expansion

soure: Le Figaro

 

29 novembre 2010 -Le Téléramme

 

À l'heure des réductions d'effectifs dans la police et la gendarmerie, les sociétés de sécurité privée sont en pleine expansion, faisant craindre à certains une privatisation de la sécurité.

Vigiles, maîtres-chiens, agents chargés des fouilles dans les aéroports, stadistes, le secteur de la sécurité privée ne s'est jamais aussi bien porté, avec une croissance moyenne par an de près de trois pour cent. Selon des chiffres syndicaux, entre 160.000 et 170.000 personnes travaillent dans le secteur de la sécurité privée alors que les effectifs cumulés police et gendarmerie plafonnent à près de 240.000. Selon des experts, d'ici à dix ans, la parité pourrait être atteinte. «C'est un phénomène qui nous inquiète, indique le secrétaire général d'USGP-Force ouvrière Police, Nicolas Comte. On a vraiment l'impression qu'on va vers un partage territorial entre la police et les sociétés privés». Le projet de la Loi d'Orientation de Programmation pour la Performance de la Sécurité intérieure, qui doit passer le 14 décembre en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, tente de mieux encadrer cette activité. Le texte prévoit notamment la création d'un Conseil national des activités de la sécurité privée et une intensification des contrôles pour la délivrance d'une carte professionnelle.

Un virage assumé

Cette plus grande place accordée aux sociétés privées de sécurité est en tout cas un virage assumé. Nicolas Sarkozy avait évoqué fin 2008 la «coproduction» en matière de sécurité. Un délégué interministériel à la sécurité privée, Jean-Louis Blanchou, a d'ailleurs été nommé en septembre pour coordonner l'action des services de l'État et celle des entreprises de sécurité. Dans un communiqué samedi, le syndicat Alliance s'est dit «très favorable» à cette coproduction. Selon lui, il faut «recentrer les policiers et les gendarmes sur leur coeur de métier», à savoir «sécurité publique, ordre public, police judiciaire et renseignement». Les autres missions doivent «être transférées». En pleine période de restriction budgétaire, de baisse des effectifs, le recours au privé «revient moins cher», explique un responsable syndical. Les missions régaliennes, comme le transfèrement des prisonniers, ou les fouilles, restent assumées par la police. «C'est trop tôt» pour les confier au privé, assure Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie Officiers. Les syndicats de police réclament la fin des «tâches indues». «On ne peut pas réclamer le désengagement pour les tâches indues, comme le font certains, et regretter ensuite que des sociétés s'en occupent», relève le criminologue Alain Bauer. Claude Tarlet, président de l'USP, principal syndicat des entreprises de sécurité privées, voit dans le développement de son secteur la preuve de «l'incapacité de l'État à faire face à des dépenses publiques» et une demande croissante de la population en matière de sécurité.

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