mercredi 05 octobre 2011
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Environ 90 personnes se sont rassemblées, mardi, devant les grilles de la sous-préfecture de Brest.
Les salariés sont inquiets quant à l'avenir de leur entreprise de réparation navale. Ils réclament une table ronde réunissant les collectivités locales, régionales, l'État, les employeurs.
« C'est inadmissible de voir la façon dont cela se passe. Il faut que François Meunier (NDLR : le PDG) soit transparent et trouve un avenir à l'entreprise. »Hier, nous avons sollicité à plusieurs reprises la direction qui n'a pas donné suite.
« Notre activité de réparation navale rencontre, c'est vrai, une réelle zone nouvelle de difficultés, a confirmé hier, Frank Bellion, président de la chambre de commerce et d'industrie. [...] Il va falloir se battre pour assurer à Brest toute sa place dans la réparation navale internationale lourde. »
Il y a une semaine, en comité d'entreprise extraordinaire, les salariés (245 personnes) s'attendaient même à ce que leur direction leur présente un projet de mise en place de chômage partiel.
« Des personnes replacées »
Hier, une délégation représentant le personnel a été reçue à la sous-préfecture. La CGT a souhaité rappeler à l'État que « le port de Brest est un bien commun financé très largement par les finances publiques ». Pour le syndicat, « il n'appartient pas au patronat de décider à lui seul de l'avenir de la réparation navale qui impacte l'ensemble des activités portuaires ».
« Pas question d'accepter des licenciements ni à la Sobrena, ni ailleurs, s'indigne la CGT. Elle déplore que l'avenir industriel d'un territoire puisse se décider sans les salariés ». C'est pourquoi ceux-ci ont réclamé la tenue d'une table ronde « réunissant les collectivités locales, régionales, l'État, les employeurs et les salariés ». Un appel à la mobilisation a été lancé pour le 11 octobre, (journée nationale interprofessionnelle).
« La situation reste tendue, relatait plus tôt le cégétiste Thierry Beuzet à la sortie du comité d'entreprise (CE). « Ils (NDLR : la direction) ont replacé un maximum d'intérimaires par des personnes de la Sobrena, environ une trentaine ». Lors du CE, « on n'a pas parlé de chômage partiel, ni de dépôt de bilan ».
« Des garanties de pérennité »
L'essentiel, « c'est que l'activité reprenne au plus vite, poursuit Thierry Beuzet. Il reste une semaine de travail sur un bateau que nous avons actuellement. Un autre doit rentrer le 10 octobre et un ferry, en arrêt technique « classique », devrait venir à la mi-octobre pour quinze jours. »
D'après les salariés, la Sobrena serait également en discussion pour faire entrer un pétrolier pour la mi-octobre. « Mais il nous faut plus que cela, souffle Thierry Beuzet. Il faut des garanties de pérennité ! »
« La direction fonde de gros espoirs sur la compagnie BGT pour faire entrer des méthaniers. BGT a aussi des projets de méthaniers neufs. » Le syndicaliste souhaite que le PDG, François Meunier, « puisse réinjecter de l'argent pour passer ce mauvais cap ». Un comité d'entreprise est fixé au 25 octobre.