26 mai 2010 - Le Télégramme
Elle est encore très loin des soucis financiers de sa voisine du Finistère. Mais l'Association d'aide à domicile en milieu rural (ADMR) des Côtes-d'Armor doit tout de même batailler pour boucler son budget.
Difficile de faire plus calme! Hier soir, l'assemblée générale de l'ADMR 22 s'est déroulée sans accroc à Ploufragan. Très loin de la
crise que traverse actuellement son homologue finistérienne (*). Pourtant, la fédération costarmoricaine regarde, elle aussi, ses finances de manière très attentive. La baisse des aides de l'État
et les restrictions budgétaires au conseil général rendent le contexte très délicat. «Si nous regardons dans le rétroviseur de ces derniers mois, nous avons tous les ingrédients pour alimenter un
certain pessimisme», reconnaît Anne-MarieBriand. La présidente de l'ADMR 22 pense à l'annonce du conseil général des Côtes-d'Armor de ne plus augmenter son engagement financier «en raison d'un
contexte de crise».
Accrocher le bon wagon
Une situation qui n'est pas simple à gérer pour l'ADMR. Elle, qui regroupe 29 associations locales et vient en aide à 2.400 familles, personnes âgées ou handicapées grâce à 250 salariés et 200
bénévoles, ne sait pas encore précisément de quels financements elle va pouvoir bénéficier en 2010. «Pour nos budgets, les décisions arrivent à leur terme mais elles ne sont pas à la hauteur de
nos besoins et nous sommes en phase de négociation», précise Anne-Marie Briand. Cette dernière se veut toutefois optimiste. Car, selon elle, l'association se trouve sur le quai d'une gare avec
devant elle, le train de l'État et celui du département. Et l'ADMR doit accrocher le bon wagon «parce qu'à l'aiguillage attendent celles et ceux pour qui nous existons: les familles, les enfants,
les personnes en situation de handicap, les personnes âgées en perte d'autonomie ou l'ayant déjà perdue».
* Confrontée à des difficultés financières, l'ADMR 29 est placée sous mesure de sauvegarde depuis cinq mois.